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		  Philippe V, 
	né en novembre 1291, était le second fils de Philippe IV. Ce souverain fut 
	surnommé le Long, en raison de sa grande taille. 
	
	  
 	
	Gisant de Philippe V le Long, vers 1327, église saint Denis. 
	
	Lorsque son frère Louis X mourut, ce fut à lui que 
	fut confiée la régence, en attendant que Jean I° le Posthume, fils du 
	défunt, n’atteigne sa majorité. Cependant, l’enfant mourut cinq jours après 
	sa naissance, 
	et Philippe V s’empressa de se faire sacrer roi à Reims peu de temps après, 
	en janvier 1317. 
	
	  
	
	Cependant, ce sacre déplut fortement à Jeanne 
	II de Navarre (la fille que Louis X avait eu avec Marguerite de 
	Bourgogne.) et à sa grand-mère, Agnès de France (fille de Saint Louis.). 
	
	  
 	
	Gisant de Jeanne II de Navarre, seconde moitié du XIV° siècle, église saint 
	Denis. 
	
	Philippe V décida de réagir, convoquant les Etats 
	Généraux peu de temps après avoir été sacré roi. En vertu de la loi 
	salique (promulguée par Clovis au V° siècle, à l’attention des Francs 
	saliens.), 
	il fut alors établi que les femmes ne pouvaient monter sur le trône de 
	France.  
	
	Jeanne II finit par renoncer au trône de France, 
	mais conserva ses droits sur le trône de Navarre, épousant Philippe 
	d’Evreux, le fils de Louis d’Evreux (il était le demi-frère de Philippe 
	IV.).  
	
	   
	
      Masques de Philippe d'Evreux et de Jeanne II de Navarre, XIV° siècle, 
	musée du Louvre, Paris. 
	
	A noter cependant que Charles de Valois, frère de 
	Philippe IV, fut lui aussi écarté du trône. 
	
	  
	
	1° Politique 
	extérieure – Alors que Jean I° n’était 
	pas encore né, Philippe V se rendit à Lyon, où les cardinaux étaient 
	assemblés afin de trouver un successeur à Clément V. Cependant, ces derniers 
	ne parvenaient pas à s’entendre et les discussions duraient depuis deux ans 
	déjà. Philippe V tint alors un office en la mémoire de son défunt frère, 
	invitant les cardinaux à s’y rendre. Cependant, ces derniers ne virent pas 
	la ruse du régent, qui fit murer les sorties de la cathédrale au cours de la 
	messe. Philippe V parvint à sortir de l’édifice sans se faire remarquer, et 
	les cardinaux se retrouvèrent coincés. Finalement, la ruse du régent fut une 
	réussite, car Jean XXII fut élu pape très rapidement. 
	
	  
	
	Par la suite, une foi couronné roi, Philippe V dut 
	se lancer dans une nouvelle campagne contre la Flandre. 
	En effet, le comte Robert III de Flandre, fils de Gui de Dampierre, 
	avait décidé de secouer le joug français.  
	
	Cependant, cette révolte fut un échec, et Philippe 
	V décida de signer une paix honnête avec les Flamands en juin 1320. 
	 
	
	  
	
	Le même mois, Philippe V reçut l’hommage simple du 
	roi d’Angleterre Edouard II (qui, par son mariage avec Isabelle de France, 
	était le beau frère de Philippe V.) pour le duché de Guyenne, Ponthieu et 
	Montreuil (à noter que Philippe V, las d’attendre l’hommage d’Edouard II, 
	avait dans un premier temps confisqué Ponthieu.).  
	
	  
	
	Edouard II, gravure issue de l'ouvrage Histoire de l'Angleterre, par 
	David HUME. 
	
	  
	
	2° Politique 
	intérieure – Philippe V, une fois 
	arrivé sur le trône, décida de confirmer les chartes qu’avait signé son 
	défunt frère Louis X.  
	
	Cependant, le nouveau souverain décida d’accentuer 
	la centralisation, imposant l’emploi d’une monnaie unique (malgré 
	l’opposition des seigneurs du Midi.), tentant d’harmoniser les poids et les 
	mesures, 
	et centralisant les différentes institutions. Il réorganisa aussi l’hôtel du 
	roi, le parlement, et la chambre des comptes. 
	
	 
	Cependant, cette bureaucratisation entraîna des problèmes financiers, les 
	revenus tirés du domaine royal ne suffisant plus. C’est ainsi que se 
	révoltèrent les pastoureaux, des paysans ruinés par la hausse des 
	prix. Ces derniers furent impitoyablement massacrés, tout comme les juifs et 
	les lépreux, qui faisaient d’excellents boucs émissaires. 
	
	  
			  
 	Le supplice des lépreux, par Jean Fouquet, enluminure issue de l'ouvrage 
	Grandes chroniques de France, 
	Paris, France, XV°siècle. 
		  		  
	 
	
	             
	
	            3° Décès de Philippe V – 
	Cependant, Philippe V ne tarda pas à s’éteindre, frappé par la dysenterie. 
	Il mourut en janvier 1322, après plusieurs mois de souffrances, sans laisser 
	d’héritier mâle. 
	
	Ce fut donc son frère cadet, Charles IV, qui lui 
	succéda.  
	
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