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Les Mérovingiens


CHAPITRE QUATRIÈME : Les fils de Clotaire (561 à 613)


I : De la mort de Clotaire à la mort de Sigebert (561 à 567)

 

            1° Le partage de 561 – A sa mort, Clotaire laissait quatre fils derrière lui, né de différentes femmes.

En effet, le défunt avait eu sept épouses : Ingonde, vraisemblablement une ancienne esclave du domaine royal, qui enfanta Gonthier et Childéric (morts avant 561), Charibert, Gontran, Sigebert ; Chunsine, qui eut Chramne (ce dernier avait été exécuté par son père en 560[1]) ; Gondioque, veuve de Clodomir[2] ; Arnegonde (vraisemblablement la sœur d’Ingonde), qui donna naissance à Chilpéric ; Radegonde, une princesse thuringienne, et Vuldetrade, veuve de Théodebald[3].

A noter que les Francs, bien que chrétiens, n’avaient pas renoncé à la polygamie. Ainsi, les épouses de Clotaire furent généralement présentées par les chroniqueurs chrétiens comme des maîtresses ou des concubines.

Le partage du royaume de Clotaire, par Jean Fouquet, enluminure issue de l'ouvrage Grandes chroniques de France, Paris, France, XV°siècle (à gauche de l'image l'on peut apercevoir l'Île de la cité telle qu'elle devait être au XV° siècle.).

 

Clotaire fut enseveli dans la basilique Sainte Marie, à Soissons. Ses quatre fils, déjà âgés[4], suivaient le convoi funéraire, cierges à la main et chantant des psaumes. Mais une fois les funérailles terminées, Chilpéric, le plus jeune, se précipita vers Paris, prenant possession du château de son oncle Childebert[5].

 

Cependant, les trois frères intervinrent et forcèrent le trop avide cadet à consentir à un partage égal, déterminé par le sort.

Ainsi, Charibert reçut un territoire s’étendant de la Normandie à l’Aquitaine, faisant de Paris sa capitale ; Gontran eût la Burgondie, s’établissant à Orléans ; Sigebert hérita de l’ancien royaume de Théodebald, à savoir la Gaule Belgique et l’Auvergne (ce dernier quitta Reims pour Metz) ; Chilpéric, le plus mal loti, eut l’ancien territoire des Francs Saliens, entre la Somme et la Meuse, avec Soissons comme capitale.

Par ailleurs, les cités de Provence furent réparties entre tous les héritiers.

Le partage de 561.

 

            2° Guerre contre les Avars, guerre entre Sigebert et Chilpéric (562) – Peu de temps après le partage du royaume de Clotaire, Sigebert fut confronté aux Avars, un peuple venu d’Orient.

Ces derniers, originaire de Mongolie et apparentés aux Huns, étaient à la tête d’un Empire qui s’étendait du Danube aux rives de la Volga. Les Avars, en contact avec l’Empire byzantin, continuèrent leur progression vers l’ouest, pénétrant sur les terres de Sigebert en 562.

 

Le roi des Francs, prenant les armes contre les envahisseurs, parvint à repousser les Avars au-delà du Rhin.

 

Mais alors que Sigebert combattait à l’est, Chilpéric en profita pour s’emparer de Reims et plusieurs villes appartenant à son frère.

A l’issue de la guerre contre les Avars, Sigebert décida de riposter. Rapidement, il récupéra ses possessions et assiégea Soissons, capitale de Chilpéric. Son fils Théodebert[6] fut alors capturé par les hommes de Sigebert, ce dernier n’acceptant de relâcher l’enfant qu’à condition que son père accepte de mettre un terme à la guerre (Théodebert fut libéré en 563).

 

            3° Règne de Charibert, le partage de 567 – Charibert, le plus âgé des quatre frères, avait déjà quarante ans mais pas d’héritier mâle.

Charibert I°, par Jean-Joseph DARAY, 1837, conservé au Musée National du château et des Trianons de Versailles.

 

Ingeberge, sa première épouse, ne lui ayant donné que des filles, il prit se remaria avec Méroflède puis Marcovèfe, filles d’un artisan de lainerie. Cependant, comme l’Eglise considérait que Charibert avait commis un inceste, en épousant la sœur de sa précédente femme, le roi des Francs fut excommunié vers 566.

Charibert, abandonnant Marcovèfe, épousa alors une religieuse nommée Théodechilde (cette dernière lui donna un fils qui mourut en bas-âge).

 

A sa mort, en 567, Charibert ne laissa pas d’héritiers mâles. Ainsi, ses trois frères s’accaparèrent de l’héritage du défunt, procédant à un nouveau partage du royaume franc.

Gontran reçut une partie de l’Aquitaine ; Sigebert eut la rive sud de la Loire ; Chilpéric récupéra la Normandie, le Roussillon, mais aussi les villes de Bordeaux et Limoges.

Les cités de Provence, une fois encore, furent partagées entre les trois frères. Quant à Paris, capitale de Clovis, elle reçut un statut spécial : aucun roi ne pouvait y entrer sans la permission des deux autres.

Le partage de 567.

 

Cette nouvelle division du royaume faisait apparaitre les trois grandes régions du royaume des Francs, à savoir la Neustrie (territoires de Chilpéric), l’Austrasie (territoires de Sigebert), et la Burgondie (territoires de Gontran).

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[1] Voir à ce sujet le a), 2, section III, chapitre troisième, les Mérovingiens.

[2] Ce dernier était le frère de Clotaire, décédé en 524. Voir à ce sujet la section II, chapitre troisième, les Mérovingiens.

[3] Théodebald était le petit-fils de Thierry, frère de Clotaire.

[4] Charibert, l’aîné, était né vers 520 ; le plus jeune, Chilpéric, vers 540.

[5] Childebert, frère de Clotaire, était décédé en 558.

[6] Ce dernier était le fils que Chilpéric avait eu avec sa première épouse Audovère.

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