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Mythologie
 
 

 

 

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Les Mérovingiens


CHAPITRE QUATRIÈME : Les fils de Clotaire (561 à 613)


IV : De la mort de Chilpéric à la mort de Gontran (584 à 593)

 

            1° Gontran, protecteur de Frédégonde et de son fils Clotaire II – A sa mort, Chilpéric ne laissait derrière lui qu’un seul fils, le jeune Clotaire II (ses autres fils étaient décédés, assassinés ou morts de maladie).

 

La mort de Chilpéric laissait sa veuve Frédégonde dans une situation bien périlleuse. En effet, plusieurs leudes s’empressèrent de piller le trésor du défunt, avant de rejoindre l’Austrasie. En outre, Childebert II étant désormais un homme, il pouvait profiter de la mort du roi pour lancer une attaque contre la Neustrie.

 

Frédégonde, se réfugiant dans la cathédrale de Paris avant même que son époux ne soit inhumé, emporta avec elle une partie des trésors de Chilpéric ainsi que quelques hommes.

Alors que Childebert II menaçait désormais Paris, Frédégonde décida de se placer sous la protection du roi Gontran.

Ce dernier, qui avait toujours été soucieux de préserver l’équilibre entre les trois royaumes francs, accepta la proposition de la veuve, et se rendit à Paris. Gontran refusa en outre de faire entrer Childebert II dans la cité, alors que ce dernier voulait mettre à mort Frédégonde, accusée d’avoir occis sa tante Galsuinthe, son père Sigebert, ainsi que ses cousins, Mérovée et Clovis.

 

Le roi de Burgondie réunit ensuite une grande assemblée, au cours de laquelle les leudes de Neustrie acceptèrent de reconnaître Clotaire II comme roi des Francs. Le fils de Frédégonde fut ensuite adopté par Gontran.

 

            2° Le gouvernement de Gontran (584 à 592) – Comme nous l’avons vu précédemment, Gontran avait toujours fait en sorte de préserver un équilibre entre les trois royaumes francs, s’alliant tantôt avec l’Austrasie, tantôt avec la Neustrie.

Contrairement à son père qui n’aurait pas hésité à tuer pour agrandir ses Etats, le roi de Burgondie, au contraire, décida de sauvegarder les droits de Clotaire II au trône de Neustrie.

 

a) Gontran et la Neustrie (584 à 587) : toutefois, Gontran décida de placer Frédégonde sous surveillance, installant cette dernière dans la résidence royale de Vaudreuil, dans le diocèse de Rouen. L’évêque Prétextat, qui avait été emprisonné pour avoir célébré le mariage de Mérovée et Brunehaut, fut restauré par Gontran à cette occasion.

 

Mais alors que le roi de Burgondie s’attaquait au Languedoc, toujours entre les mains des Wisigoths, Prétextat fut poignardé. Il reçut la visite de Frédégonde, vraisemblablement l’instigatrice du crime, puis mourut peu de temps après (586).

La mort de l’évêque permit à la reine de rallier à sa cause une partie de l’aristocratie de Neustrie, à une époque où Gontran profitait de la minorité de Clotaire II pour récupérer ses anciennes terres d’Aquitaine (ce dernier s’empara de Saintes, Nantes et Angers, en 587).

 

Comprenant que Frédégonde cherchait à le faire tuer, Gontran décida alors de se rapprocher de Childebert II et de Brunehaut.

 

b) Gontran et l’Austrasie (587 à 592), le pacte d’Andelot (novembre 587) : en fin d’année 587, Childebert II et Gontran se rencontrèrent à Andelot, non loin de Chaumont, en Haute-Marne.

 

Les deux souverains, proclamant la paix perpétuelle entre Austrasie et Burgondie, procédèrent à un échange de prisonniers politiques. Ensuite, Gontran se fit reconnaitre la possession de quelques cités dans la région centre ; alors que Childebert II obtenait Tours et Poitiers, appartenant autrefois à Sigebert.

Par ailleurs, Brunehaut fit reconnaitre ses droits sur le douaire de Galsuinthe (les cinq villes d’Aquitaine), mais elle ne récupéra que Cahors (Bordeaux, Limoges, Béarn et Bigorre étant administrées en usufruit par la Burgondie).

Il fut reconnu un libre droit de circulation aux voyageurs et aux marchands ; les anciens leudes de Sigebert devaient reconnaitre Childebert II ; l’accueil des fuyards était interdit.

Enfin, les deux souverains décidèrent que le survivant hériterait du défunt si ce dernier ne laissait pas de fils : à moyen terme, cette clause faisait de la Burgondie une future province de l’Austrasie, car Gontran n’avait pas d’héritiers.

Childebert II et Gontran à Andelot, enluminure issue des Grandes Chroniques de France, XIV° siècle, Bibliothèque Nationale, Paris.

 

Suite à la conclusion du pacte d’Andelot, les deux souverains s’échangèrent des cadeaux, avant de rentrer dans leurs royaumes respectifs.

 

            3° Mort du roi Gontran (592 ou 593) – Le roi de Bourgogne mourut quelques années après avoir signé le traité d’Andelot. Il fut enseveli à Chalon-sur-Saône, qu’il avait choisi comme capitale.

Ce dernier avait épousé trois femmes, Vénérande, Marcatrude et Austregilde ; toutefois, ses fils étaient tous morts en bas âge.

 

Conformément au pacte d’Andelot, Childebert II ne tarda guère à s’emparer de l’héritage de son oncle. Ainsi, il réunit à l’Austrasie la Burgondie, Paris, Orléans et une partie de l’Aquitaine.

Le partage de 593.

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