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	1° Isaac I° Comnène 
	(1057 à 1059) – Isaac I° naquit vers 1007, au sein de la riche famille 
	des Comnènes (ses parents étaient des propriétaires terriens, et 
	prétendaient descendre de Constantin I°.). 		  
	
	  
	
	Pièce de monnaie à l'effigie d'Isaac 
	Comnène. 
		  		  
	
	Son père, Manuel Comnène, étant général, le jeune 
	homme embrassa rapidement la carrière militaire. Luttant avec succès contre 
	les Turcs seldjoukides, qui tentaient d’envahir l’Anatolie, Isaac Comnène y 
	gagna beaucoup en popularité. 
	
	  
	
	En 1057, l’Empereur Michel VI décida de favoriser 
	l’aristocratie au détriment de l’aristocratie militaire. L’armée, menée par 
	Isaac Comnène, décida alors de se révolter. En juin, la bataille du mont 
	Sophôn fut une déroute pour l’Empereur, qui décida alors d’adopter Isaac 
	Comnène (août 1057.). 
	
	Peu de temps après, Michel Cérulaire, patriarche 
	de Constantinople, déposa Michel VI. 
	
	  
	
	Dès son accession au pouvoir, Isaac Comnène 
	réforma l’armée, lui accordant davantage de crédits, et imposant une plus 
	grande discipline. 
	
	En outre, l’Empereur s’attaqua à l’aristocratie 
	civile (qui avait été comblée par Michel VI.), tentant ainsi de remettre à 
	niveau les finances de l’Empire. Michel Cérulaire, faisant partie des 
	dépossédés, tenta alors de déposer Isaac Comnène. En novembre 1058, 
	découvert, le patriarche de Constantinople fut arrêté et exilé. 
	
	  
	
	En 1059, Isaac Comnène se lança dans une 
	expédition contre les Hongrois et les Petchenègues, qui avaient lancé des 
	raids contre les frontières du nord de l’Empire. Néanmoins, les Byzantins 
	firent rapidement la paix, et l’Empereur put rentrer dans la capitale. 
	
	  
	
	Malade, Isaac Comnène décida d’abdiquer en 1059, 
	et se retira dans un monastère.  
	
	N’ayant pas eu de fils avec son épouse 
	Catherine de Bulgarie, l’Empereur refusa de confier le pouvoir à son 
	frère Jean Comnène. Finalement, ce fut son principal ministre, 
	Constantin X Doukas, qui monta sur le trône. 
	
	  
	
	Isaac Comnène mourut peu de temps après, en 1061. 
	
	  
	
	            2° Constantin X Doukas (1059 à 
	1067) – Constantin X, né en 1006, fut le premier représentant de la 
	dynastie des Doukas.  
	
	  		  
	
	Pièce de monnaie à l'effigie de Constantin X Doukas. 
		  		  
	
	Issu d’une famille de l’aristocratie civile de 
	Constantinople (son père, Andronic Doukas, avait été gouverneur du 
	thème de Moesie.), ce souverain n’avait aucune capacité militaire, ce que 
	l’Empire ressentit cruellement.  
	
	Pour commencer, l’Empereur commença par remplacer 
	les soldats byzantins par des mercenaires, ce qui eut pour effet de décupler 
	les dépenses de l’Etat (ses levées d’impôts le rendirent très impopulaire.). 
	
	Cependant, ce système du mercenariat ne fut 
	d’aucune aide à Constantin X, qui ne sut pas s’opposer aux ennemis de 
	l’Empire : les Normands de Robert Guiscard continuèrent à s’attaquer 
	aux positions byzantines en Italie ; en 1064, les Hongrois prirent 
	Singidunum (Belgrade.) ; les Turcs seldjoukides continuèrent leur expansion 
	en Asie mineure. 
	
	  
	
	En 1067, Constantin X mourut, détesté par l’armée 
	et la population civile.  
	
	Avec sa seconde épouse Eudoxie Makrembolitissa
	(elle était la nièce de Michel Cérulaire.), l’Empereur avait eu 
	plusieurs enfants. Son aîné, Michel VII, fut alors fait Empereur, et 
	sa mère fut chargée de la régence (cette dernière, malgré l’interdiction de 
	son défunt époux, se remaria avec Romain IV Diogène, qui fut 
	alors fait Empereur.). 
	
	  
	
	            3° Romain IV Diogène (1068 à 1071) 
	– Romain IV Diogène, né en 1032, était issu d’une famille aristocratique 
	de Cappadoce.   
	
	  
			  
 	Pièce de monnaie à l'effigie de Romain IV Diogène. 
	
	  
	
	Faisant carrière dans l’armée, Romain IV, une fois 
	au pouvoir, décida de s’attaquer aux Turcs seldjoukides, qui s'étaient emparés de l'Arménie en 1064. Entre 1068 et 1070, les Byzantins 
	décidèrent donc d'en découdre, afin de mettre un terme à ces attaques. Les affrontements ne furent pas décisifs, 
	mais Romain IV parvint néanmoins à obtenir une trêve avec le sultan turc 
	Alp Arslan. 
	
	Début 1071, les Seldjoukides s’emparèrent de la 
	forteresse byzantine de Manzikert, et mirent le siège devant Edesse. Une 
	nouvelle trêve fut signée, et Alp Arslan partit alors s’attaquer aux 
	Fatimides d’Egypte (ces derniers étaient en guerre contre les califes de 
	Bagdad, qui avaient accordé le sultanat aux Seldjoukides.). 
	
	Romain IV en profita alors pour reprendre 
	Manzikert, qui se livra aux Byzantins sans combattre. Alp Arslan, revenu en 
	hâte, était à la tête d’une armée de 30 000 hommes, contre 60 000 pour 
	Romain IV (cependant, les soldats de l’Empire étaient de nationalités 
	diverses : Byzantins, Bulgares, Petchenègues, Varangues, Arméniens, etc.).
	 
	
	  
	
	En août 1071, les deux armées s’affrontèrent non 
	loin de Mantzikert. Les armées byzantines progressaient en rangs serrés, 
	alors que les Turcs fuyaient sans cesse, tentants de rompre la cohésion de 
	l’ennemi et de l’emmener dans des embuscades. 
	
	Au 
	cours de la bataille, Romain IV fut trahi par certaines de ses troupes (on 
	parle généralement du Normand Roussel de Bailleul et de ses 
	mercenaires francs, mais aussi d’Andronic Doukas et 
	de ses hommes.), qui abandonnèrent le reste de l’armée byzantine entre les 
	mains des Turcs. Ces derniers prirent alors l’avantage, et les Byzantins 
	durent fuir. 
	
	Au final, bien que se soldant par une défaite, la 
	bataille de Manzikert ne fut cependant pas un sanglant désastre. En fait, 
	les répercutions de cet affrontement furent surtout d’ordre moral : Romain 
	IV fut fait prisonnier par les Turcs, et ces derniers virent la défaite des 
	Byzantins comme un aveu de faiblesse. 
	En 
	quelques années, les Seldjoukides parvinrent à s'emparer des deux tiers de 
	l'Asie mineure. Cette région, qui était alors imprégnée de culture grecque 
	depuis plus d'un millénaire, eut alors à subir la domination des des Turcs. 
	Rapidement, ces derniers imposèrent leur propre culture, réduisant à néant 
	des siècles d'hellénisme.   
	
	  
	
	A noter qu’au cours de cette même année 1071, les 
	Normands de Robert Guiscard chassèrent les Byzantins de Bari, la dernière 
	possession qu’il leur restait en Italie. 
	
	  
	
	Pendant ce temps, à Constantinople, Jean Doukas 
	(le frère de Constantin X.), fit exiler Eudoxie Makrembolitissa, qui fut 
	enfermée dans un monastère. En outre, Michel VII décida de déposer son beau 
	père Romain IV. 
	
	En 1072, peu après sa libération, Romain IV eut 
	alors à affronter Andronic Doukas et son frère Constantin. Ces 
	derniers, envoyés par Jean Doukas et Michel VII, parvinrent à vaincre Romain 
	IV, et le capturèrent. 
	
	Enuclée et envoyé dans un monastère, Romain IV 
	mourut très peu de temps après.  
	
	  
	
	            4° Michel VII Doukas Parapinace 
	(1067 à 1078) – Michel VII, né en 1050, bien qu’ayant été couronné 
	Empereur en 1067, avait cependant du laisser la place à son beau père Romain 
	IV jusqu’en 1071. 
	
	  
			  
 	Pièce de monnaie à l'effigie de Michel VII Doukas. 
	
	  
	
	Ce souverain ne sut cependant pas mettre un terme 
	aux menaces qui pesaient sur l’Empire byzantin.  
	
	Tout d’abord, Michel VII mit en place une 
	politique économique désastreuse : il augmenta les impôts et les dépenses de 
	la cour, sans toutefois augmenter les crédits de l’armée. L’inflation fut 
	telle que la monnaie subit une grave dévaluation (l’Empereur gagna ainsi son 
	surnom de Parapinace, ce qui signifie ‘moins d’un quart’.). 
	
	Par la suite, l’Empereur eut à faire face à de 
	nouveaux assauts menés par les Petchenègues et les Hongrois ; quant aux 
	Normands, après avoir pris l’Italie méridionale, ils décidèrent de s’avancer 
	vers Constantinople. 
	
	  
	
	Après la défaite de Manzikert, Michel VII décida 
	d’envoyer de nouvelles troupes contre les Turcs. Une première campagne, 
	menée en 1073, se solda par un échec. L’année suivante, Jean Doukas décida 
	de mener lui-même une deuxième expédition, mais trouva face à lui un nouvel 
	ennemi : les ex-mercenaires de Byzance qui s’étaient révoltés, menés par 
	Roussel de Bailleul. Jean Doukas fut vaincu et capturé, et une troisième 
	campagne fut alors menée par Alexis Comnène (neveu de l’Empereur Isaac 
	Comnène.). Vainqueur, il écrasa les mercenaires et libéra Jean Doukas. 
	
	  
	
	En 1078, une révolte éclata, menée par 
	Nicéphore III Botaniates (ce dernier obtint alors le soutien des Turcs 
	seldjoukides.). Après avoir tenté de résister, l’Empereur fut contraint de se 
	soumettre à son rival. Celui-ci épousa alors Marie d’Alanie, la femme 
	de Michel VII. Le souverain déchu, enfermé dans un monastère, y mourut en 1090. 
	
	Andronic 
	et Constantin, 
	les frères de Michel VII, ainsi que son fils Constantin (qui avaient 
	été associés au pouvoir.), furent eux aussi relégués dans des monastères. 
	
	  
	
	            5° Nicéphore III Botaniates (1078 à 
	1081) – Nicéphore III naquit en 1001. Stratège du thème d’Anatolikon, 
	il s’empara du pouvoir en 1078, soutenu par les Seldjoukides auxquels il 
	s’engagea à payer un tribut. 
	
	  
	
	Pièce de monnaie à l'effigie de Nicéphore 
	III, British Museum, Londres. 
	
	Cependant, le règne de Nicéphore III fut une suite 
	incessante de guerres civiles : Alexis Comnène vainquit Nicéphore Bryenne 
	(qui avait participé à la bataille de Manzikert.), qui fut énuclée 1079 ; la 
	même année, il l’emporta sur Nicéphore Basilakes dans les Balkans ; 
	puis sur Nicephore Mellissenos en Anatolie (1080.). 
	 
	
	En 1078, Alexis Comnène se rapprocha des Doukas en 
	épousant Irène, fille d’Andronic Doukas (le fils de Jean Doukas.) et 
	de Marie de Bulgarie. 
	
	  
	
	A l’intérieur, la situation n’était pas brillante 
	non plus : Nicéphore III s’était attiré les foudres des Byzantins en 
	épousant la femme de son rival, mais en ne reconnaissant pas les droits au 
	trône du jeune Constantin Doukas, fils de Michel VII (par 
	contre, l’Empereur avait fait revenir dans la capitale Eudoxie 
	Makrembolitissa, la mère de Michel VII.). 		  
	
	
	  
	
	Représentation de Nicéphore III Botaniates, Bibliothèque nationale, Paris 
	En 
	outre, Nicéphore III ne parvint pas à mettre un terme à la grave crise 
	économique qui touchait alors le pays. 
	  
	En 
	1081, Jean Doukas (qui avait prit l’habit de moine suite à sa capture par 
	les mercenaires en Asie mineure.) incita Alexis Comnène (qui luttait alors 
	contre les Normands.) à se révolter contre Nicéphore III. 
	
	S’appuyant sur Constantin Doukas, Alexis Comnène parvint à l’emporter sur 
	son rival. Nicéphore III abdiqua, et il fut alors enfermé dans un monastère 
	(il y mourut la même année.). 
	
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