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	A sa mort, Basile II 
	laissa derrière lui un Empire riche et considérablement agrandi, comme il ne 
	l’avait jamais été depuis Justinien. 
	Cependant, les successeurs de Basile II ne parvinrent pas à conforter leurs 
	nouvelles positions, et, une fois de plus, l’Empire byzantin rentra dans une 
	phase critique. 
	
	  
	
	         
	1° Constantin VIII (1025 à 1028) – 
	Constantin VIII, né en 961, se retrouva 
	seul à la tête de l’Empire byzantin, suite à la mort de son frère Basile II. 
	En effet, si en théorie le pouvoir était partagé entre les deux hommes 
	(chacun avait reçu le titre de co Empereur.), Constantin VIII avait laissé 
	Basile II gouverner seul. 
	
	  
	
	Pièce de monnaie à l'effigie de 
	Constantin VIII. 
	
	  
	
	Constantin VIII, qui fut un souverain faible, ne 
	sut s’opposer aux exigences de l’aristocratie, et ne défendit pas les plus 
	pauvres comme l’avait fait Basile II. 
	
	  
	
	En novembre 1028, l’Empereur, malade, décida de 
	marier sa seconde fille Zoé avec le sénateur Romain Argyre (ce 
	dernier, déjà marié, fut alors contraint de divorcer.).  
	
	  
	
	Pièce de monnaie à l'effigie de Zoé. 
	
	Constantin VIII mourut peu de temps après. 
	
	  
	
	            2° Romain III (1028 à 1034) – 
	Romain III, qui était un descendant de Romain I° Lécapène, 
	était né en 968. Sénateur, il fut contraint de se séparer de sa première 
	épouse (qui fut envoyée dans un monastère.) et d’épouser Zoé afin d’accéder 
	au pouvoir. 
	
	  
	
	Pièce de monnaie à l'effigie de Romain 
	III. 
	
	En 1030, il tenta une expédition en Syrie, qui fut 
	un échec.  
	
	Par la suite, Romain III se consacra à la 
	religion, édifiant plusieurs églises. 
	
	  
	
	En avril 1034, l’Empereur fut retrouvé mort alors 
	qu’il était aux bains. Aujourd’hui, l’on ne sait pas exactement s’il mourut 
	de manière naturelle ou si son épouse Zoé l’empoisonna.  
	
	Suite à la mort de son époux, cette dernière se 
	remaria avec son amant, Michel IV le Paphlagonien. 
	
	             
	
	            3° Michel IV le Paphlagonien (1034 
	à 1041) – Né en 1010, Michel IV commença sa carrière en entrant au 
	service de Romain III en tant que valet de chambre. Par la suite, il devint 
	l’amant de l’impératrice Zoé, qui le fit Empereur suite à la mort de son 
	mari. 
	
	  
	
	Pièce de monnaie à l'effigie de Michel 
	IV. 
	
	  
	
	Michel IV, bien que de santé précaire, fut un 
	souverain compétent. Il confia les finances de l’Empire à son frère Jean 
	l’Orphanotrophe (il fut surnommé ainsi car il était directeur d’un 
	orphelinat à Constantinople.), et mit en place une expédition contre la 
	Sicile en 1038. 
	
	Cependant, l’assaut contre l’île fut une nouvelle 
	fois un échec. Michel IV tenta alors de renverser la vapeur en confiant la 
	flotte à son beau frère Etienne Calaphatès, en vain (les Byzantins 
	durent se retirer en 1040.). 
	
	  
	
	L’année suivante, Michel IV mena une nouvelle 
	campagne contre la Bulgarie, et mourut peu de temps après. 
	 
	
	Zoé décida alors d’adopter le neveu d’Etienne 
	Calaphatès, qui monta sur le trône en prenant le nom de Michel V. 
	
	  
	
	            4° Michel V le Calfat (1041 à 1042) 
	– Michel V, né en 1015, fut adopté et associé au trône en 1041 par 
	l’Impératrice Zoé. 
	
	  
	
	Pièce de monnaie à l'effigie de Michel V 
	(il est accompagné par l'archange Gabriel, à gauche.). 
	
	L’Empereur, dès son accession au trône, décida de 
	mettre fin aux privilèges de l’aristocratie byzantine. Ces réformes 
	radicales accrurent la popularité auprès du peuple, mais évidemment pas 
	auprès de la noblesse de l’Empire. 
	
	Michel V, qui avait déjà exilé son oncle Jean l’Orphanotrophe 
	dans un monastère, décida en avril 1042 de s’en prendre à Zoé (il voulait 
	l’envoyer dans un monastère afin de pouvoir régner seul.). Cependant, accusé 
	de régicide par la population qui était attachée à la dynastie macédonienne, 
	Michel V dut fuir Constantinople. Poursuivi, l’Empereur fut capturé et 
	aveuglé. 
	
	  
	
	Zoé, rétablie sur le trône, épousa son amant, 
	Constantin IX, qui monta alors sur le trône. 
	
	  
	
	            5° Constantin IX le Monomaque (1042 
	à 1055) – Constantin IX, né en 1000, avait eu pour première épouse une 
	aristocrate byzantine du nom de Pulchérie Sklérian (ensemble, ils 
	avaient eu une fille, qui épousa Vsevolod I°, grand prince de Kiev.). 
	
	  
	
	Constantin IX et Zoé aux côtés du Christ 
	Pantocrator, mosaïque de l'église Sainte Sophie, Constantinople. 
	
	  
	
	Le règne de ce souverain fut désastreux : les 
	féodaux de l’Empire prirent de plus en plus de puissance, comme cela était 
	le cas en Occident ; Constantin IX dilapida le trésor impérial ; l’Empire 
	perdit beaucoup de territoires en Italie méridionale, face aux attaques 
	normandes ; les Turcs Seldjoukides pénétrèrent en Asie mineure ; les 
	Pétchenègues commencèrent à se faire menaçants, dans la région du Danube. 
	
	  
	
	En outre, en 1054 eut lieu le Grand schisme entre 
	les Eglises de Rome et de Constantinople. Le pape Léon IX, souhaitant 
	uniformiser les rites en Italie du sud (dont s’était emparé les Normands.), 
	envoya alors trois légats à Constantinople : Humbert de Moyenmoûtiers,
	Frédéric de Lorraine et Pierre d’Amalfi. Le patriarche de 
	Constantinople, Michel Cérulaire, les accueillit froidement, et les 
	discussions prirent un tour particulièrement virulent.  
	
	  
	
	Léon IX et Michel Cérulaire, miniature 
	tirée d’un manuscrit grec du XV° siècle, Bibliothèque nationale, Palerme. 
	
	Les légats et le patriarche s’opposèrent sur 
	différentes questions : le filioque, 
	le port de la barbe chez les Grecs, le célibat chez les Latins, etc. 
	
	Les échanges s’envenimèrent, et les trois légats 
	décidèrent finalement d’excommunier le patriarche, en juillet 1054 (le 
	patriarche les déclara alors anathèmes peu de temps après.). 
	
	A l’époque, cet évènement ne fut pas considéré 
	comme un schisme. Les trois légats ne visaient que Michel Cérulaire, et non 
	l’Eglise de Constantinople. En outre, les Latins n’avaient pas de réel 
	pouvoir, car ils avaient été mandatés par Léon IX, qui était décédé en avril 
	1054. Enfin, les deux Eglises se réconcilièrent de nombreuses fois, avant de 
	se séparer pour toujours. 
	
	En réalité, la véritable cassure eut lieu en 1204, 
	lors de la prise de Constantinople par les croisés. 
	
	  
	
	Zoé mourut en 1050, et son époux ne lui survécut 
	pas longtemps, mourant de pleurésie en 1055. Constantin IX n’ayant pas 
	d’enfants, ce fut Théodora, la sœur de Zoé, qui monta alors sur le trône. 
	
	  
	
	            6° Théodora (1055 à 1056) – 
	Théodora (née vers 980.), suite à la mort de son père Constantin VIII, avait 
	été associée au pouvoir avec sa sœur Zoé et son époux Romain III. Cependant, 
	ce dernier avait préféré l’envoyer dans un couvent, où elle resta jusqu’en 
	1055. 
	
	  
	
	Pièce de monnaie à l'effigie de Théodora. 
	
	A cette date, elle fut mise sur le trône par la 
	population de Constantinople, attachée à la dynastie macédonienne. 
	 
	
	En 1056, peu de temps avant sa mort, elle adopta 
	le général Michel VI (sans doute influencée par les fonctionnaires de 
	la cour.), et en fit son successeur. 
	
	  
	
	            7° Michel VI Stratiotikos (1056 à 
	1057) – Michel VI était déjà âgé lorsqu’il se retrouva au pouvoir.
	 
	
	  
	
	Pièce de monnaie à l'effigie de Michel 
	VI. 
	
	Lointain descendant de Joseph Bringas, 
	le nouvel Empereur n’avait occupé dans l’armée qu’une fonction de 
	logothète (les logothètes étaient des 
	magistrats chargés de gérer les finances de l’Empire byzantin.), et ne fut 
	pas capable de gérer l’Empire convenablement.  
	
	  
	
	A peine Michel VI fut il proclamé Empereur, en 
	août 1056, que Théodose, cousin de Constantin IX, décida de se 
	révolter. Cependant, la révolte fut un échec, et l’usurpateur fut exilé à 
	Pergame. 
	
	  
	
	Par las suite, l’Empereur s’aliéna l’aristocratie 
	militaire en favorisant l’aristocratie civile. Les militaires, qui luttaient 
	depuis des siècles pour sauvegarder l’Empire byzantin, ne comprirent 
	absolument pas la décision de Michel VI. 
	
	De ce fait, l’armée se révolta et proclama 
	Isaac Comnène Empereur, en juin 1057. Ce dernier était soutenu par les 
	forces d’Asie, alors que l’Empereur comptait sur l’appui des armées 
	d’Occident. Les deux adversaires s’affrontèrent finalement au cours de la 
	bataille du mont Sophôn. 
	
	  
	
	Pièce de monnaie à l'effigie d'Isaac 
	Comnène. 
	
	Michel VI, vaincu, décida alors d’adopter Isaac 
	Comnène (août 1057.). Peu de temps après, le patriarche Michel Cérulaire 
	déposa Michel VI, qui mourut quelques années plus tard, en 1059. 
	
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