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Mythologie
 
 

 

 

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Les Capétiens

 

CHAPITRE SEPTIÈME : Philippe IV (1285 à 1314)

 

II : La guerre de Flandre (1297 - 1305)

           

            Le nouveau roi de France, tout comme ses prédécesseurs, fut soucieux d’agrandir les frontières du royaume. Il en eut l’occasion lors de la guerre de Flandre.

 

A la fin du XII° siècle, le roi d’Angleterre Edouard I°, alors vassal du roi de France, désirait mettre fin à ce lien. Pour ce faire, il entra en contact avec Gui de Dampierre, comte de Flandre, qui souhaitait obtenir l’indépendance de ses Etats.

Philippe IV décida d’attaquer sans plus attendre, envahissant la Flandre en 1297 (Robert II d’Artois[1] remporta contre les Flamands la bataille de Furnes.).

Une trêve fut alors rapidement signée, au cours de laquelle Philippe IV signa une paix séparée avec le roi d’Angleterre (en 1299, Edouard I° épousa Marguerite de France, fille de Philippe III ; et en 1308, son successeur Edouard II[2] épousa Isabelle de France, fille de Philippe IV.).

Edouard I° rend hommage à Philippe IV, enluminure issue des Grandes Chroniques de France, XIV°, Bibliothèque Nationale, Paris.

Edouard I° rend hommage à Philippe IV, par Jean Fouquet, enluminure issue de l'ouvrage Grandes chroniques de France, Paris, France, XV°siècle.

En outre, le roi de France installa plusieurs garnisons dans les villes de cette région, et ordonna la construction d’une forteresse à Lille.

 

En 1300, la trêve fut rompue, et les Français envahirent à nouveau la Flandre. Cependant, si les classes les plus aisées de la population étaient favorables à Philippe IV, le peuple préférait Gui de Dampierre.

En mai 1302, en riposte contre l’autorité royale, de nombreux miliciens français furent massacrés, au cours des mâtines de Bruges (nommées ainsi en analogie avec le massacre qui eut lieu au cours des vêpres siciliennes.).

Philippe IV décida de riposter immédiatement. En juillet, Robert II d’Artois attaqua les Flamands, s’affrontant au cours de la bataille de Courtrai.

Les chevaliers français, qui étaient environ 50 000 selon les sources de l’époque, se retrouvaient en face d’une armée flamande deux fois moins nombreuse. Les chevaliers, sûrs de leur supériorité, chargèrent tête baissée, sans se douter du piège que leur avaient tendu les Flamands. En effet, à quelques mètres de leurs ennemis, les Français tombèrent dans un fossé boueux, recouvert par des branchages. Les Flamands se ruèrent alors sur les chevaliers, incapables de se relever à cause de leurs lourdes armures, et les massacrèrent tous.

La bataille de Courtrai, enluminure issue de l'ouvrage Grandes chroniques de France, France, XIV° siècle.

La bataille de Courtrai, par A. DE NEUVILLE, gravure issue de l'ouvrage Histoire de France, par Guizot.

La bataille de Courtrai, par Paul Lehugeur, XIX° siècle.

Philippe IV sortit très affaibli de cette bataille : la fine fleur de la chevalerie française était en partie anéantie (Robert II lui-même trouva la mort lors de la bataille.), et en outre les Flamands se sentirent plus forts que les Français (Gui de Dampierre ne tarda pas à rentrer en Flandre.).

A noter que cet affrontement est parfois baptisé bataille des éperons d’or, car les Flamands, à la fin du combat, s’emparèrent des éperons des chevaliers français en guise de trophées.

 

Philippe IV, afin de continuer la lutte, multiplia les chevauchées en Flandre, récoltant ainsi un important trésor de guerre.

En août 1304, la flotte française parvint à l’emporter sur la flotte flamande, ce qui apporta un atout non négligeable au roi de France.

Plus tard dans le mois, Français et Flamands s’affrontèrent une dernière fois, au cours de la bataille de Mons en Pévèle.

La bataille de Mons en Pévèle, par Guillaume Fillastre, enluminure issue de l'ouvrage Toison d'Or, France, Paris, XV° - XVI° siècle.

L’affrontement fut longtemps indécis, mais finalement, les Flamands, épuisés, décidèrent de se retirer, laissant la victoire à leurs ennemis.

La bataille de Mons en Pévèle, par LARIVIERE, XIX° siècle, château de Versailles, Versailles.

 

En 1305, Philippe IV signa le traité d’Athis sur Orge avec la Flandre. Le comté parvint à conserver son indépendance, mais la France s’empara de Lille, de Douai et d’Orchie.

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[1] Robert II d’Artois était le père de Mahaut d’Artois, qui fut mariée à Othon IV de Bourgogne par Philippe III le Hardi.

[2] A noter que bien qu’étant sans doute homosexuel, Edouard II donna quatre enfants à son épouse.

 
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