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La seconde république (1848 - 1852)

CHAPITRE TROISIEME : La commission exécutive (mai à juin 1848) 

 

I : Une assemblée hostile aux réformes sociales (mai 1848)

           

            1° Une nouvelle assemblée – Comme nous l’avons vu précédemment, les élections d’avril 1848 avaient entrainé l’élection de nombreux républicains du lendemain, issus de la bourgeoisie, et hostiles aux éléments les plus radicaux de la scène politique.

 

La nouvelle assemblée, comptant 880 parlementaires, était donc dominée par les républicains modérés (500 sièges.), mais le parti de l’ordre, regroupant monarchistes et conservateurs, occupait 300 sièges à lui seul. Socialistes et républicains de la veille, quant à eux, n’étaient donc plus qu’une centaine.

 

            2° Un nouveau gouvernement – Les nouveaux députés, suite à leur élection, décidèrent alors d’élire les cinq membres d’une commission exécutive, composée de cinq membres, dont furent exclus les éléments les plus radicaux du gouvernement provisoire.

 

Cette nouvelle commission, sorte de présidence de la république collective, réunissait François Arago, Louis Antoine Pagès (dit Garnier-Pagès.), Pierre Alexandre Thomas Amable Marie de Saint-Georges (dit Marie.), Alphonse de Lamartine, et Alexandre Auguste Ledru-Rollin[1].

François Arago, Garnier-Pagès, Lamartine et Ledru-Rollin.

A noter que les cinq hommes étaient tous des membres de l’ancien gouvernement provisoire, mis en place en février 1848[2].

 

Par la suite, un nouveau gouvernement fut constitué. Ainsi, Arago était nommé président du Conseil ; le ministère de l’Intérieur fut confié à Adrien Recurt[3] ; Jules Bastide eut les Affaires étrangères ; Charles Duclerc reçut les Finances ; le portefeuille des Travaux publics fut confié à Ulysse Trélat[4] ; Ferdinand Flocon[5] reçut le ministère de l’Agriculture et du Commerce ; Jean Lalaurencie de Charras fut nommé ministre de la Guerre ; et Joseph Grégoire Casy[6] reçut le portefeuille de la Marine et des Colonies.

 Jules Bastide, Ulysse Trélat et Ferdinand Flocon.

A noter enfin qu’Adolphe Crémieux et Lazare Hyppolite Carnot conservaient respectivement les ministères de la Justice et de l’Instruction publique.

Isaac-Jacob Crémieux et Lazare Hyppolite Carnot.

 

Le 4 mai 1848, la seconde république fut officiellement proclamée (même si cette dernière était en application depuis le 24 février dernier.).

Proclamation de la république devant le Palais Bourbon, le 4 mai 1848, par Jean Jacques CHAMPIN, XIX° siècle, musée Carnavalet, Paris.

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[1] A noter que la nomination de Ledru-Rollin, élément jugé trop à gauche, fut un temps contesté par la majorité des députés.

[2] Pour plus de renseignements sur la mise en place du gouvernement provisoire, voir le 2, section I, chapitre premier, la seconde république.

[3] Adrien Recurt, médecin, fut proche du mouvement carbonariste lors de la restauration, et participa à la révolution de juillet 1830. Hostile à Louis Philippe, il participa à la campagne des banquets puis à la révolution de février 1848.

[4] Ulysse Trélat, médecin, participa à la campagne d’Allemagne de 1813 en tant qu’aide chirurgien militaire. Participant à la révolution de juillet 1830, Trélat fut hostile à l’avènement de Louis Philippe, et fut ainsi jugé pour complot à plusieurs reprises.

[5] A noter que Flocon avait été membre du gouvernement provisoire.

[6] Casy, né en 1787, était un des membres les plus âgés du nouveau gouvernement. Engagé dans la marine en 1803, il servit sous l’Empire, la restauration et la monarchie de Juillet. Nommé vice-amiral, il fut élu à l’assemblée en tant que député du Var.

 
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