Car un pays sans passé est un pays sans avenir...

 
Mythologie
 
 

 

 

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La troisième république (1870 - 1945)

CHAPITRE QUATRIEME : La Première Guerre mondiale

(août 1914 à novembre 1918)

 

VII : Bilan de la Première Guerre mondiale

           

            1° Le lourd bilan humain En novembre 1918, la première guerre mondiale prenait fin. Jusqu’à cette date, aucun conflit au cours de l’Histoire n’avait été aussi meurtrier.

Au total, l’on comptait plus de neuf millions d’hommes tués au combat, huit millions de victimes civiles, et environ 20 millions de blessés.

 

Proportionnellement, la France était le pays le plus touché par la Grande guerre, déplorant 1.3 millions de tués et de disparus[1], soit 10% de la population active masculine.

 

Pertes humaines de la première guerre mondiale

Pays

Population

Pertes militaires

Pertes totales

Blessés

Afrique du Sud

6

9 500

9 500

10 000

Allemagne

65

2 000 000

2 500 000

4 200 000

Australie

4.5

60 000

60 000

150 000

Autriche-Hongrie

51

1 100 000

1 500 000

3 600 000

Belgique

7.4

43 000

105 000

45 000

Bulgarie

5.5

90 000

190 000

150 000

Canada

7.2

65 000

65 000

150 000

Empire ottoman

21

800 000

5 000 000

400 000

Etats-Unis

92

116 000

117 000

205 000

France

40

1 300 000

1 600 000

4 200 000

Grèce

5

26 000

175 000

20 000

Inde

315

75 000

75 000

70 000

Italie

35

650 000

1 200 000

950 000

Japon

53

415

415

907

Nouvelle-Zélande

1

18 000

18 000

40 000

Portugal

6

7 000

90 000

13 000

Roumanie

7.5

250 000

700 000

120 000

Royaume-Uni

45

885 000

995 000

1 600 000

Russie

160

1 800 000

3 300 000

5 000 000

Serbie

4.5

275 000

700 000

130 000

Total mondial

930

9 600 000

18 500 000

21 200 000

 

Par ailleurs, la grippe espagnole[2], violente épidémie frappant l’Europe au printemps 1918, fit en France près de 300 000[3] victimes civiles. Cette maladie fit des ravages dans le monde entier, ne disparaissant qu’en début d’année 1919.

 

Victimes de l’épidémie de grippe espagnole

Allemagne

? (chiffres non communiqués)

Autriche-Hongrie

? (chiffres non communiqués)

Chine

6 millions

Etats-Unis

550 000

France

400 000

Inde

6 millions

Japon

250 000

Royaume-Uni

220 000

Russie

3 millions ? (estimation)

Total mondial

Au moins 20 millions (estimation)

 

A noter enfin que la France comptait plus de 4 millions de blessés, certains légers, d’autres souffrant d’infirmités plus graves (aveuglement, amputation, empoisonnement au gaz, blessure au visage, etc.). Ces gueules cassées, au moins 300 000 dans l’Europe de l’après-guerre[4], connurent d’importantes difficultés lors de leur retour à l’arrière.

Mon pauvre vieux !, par Marcel SANTI, XX° siècle, musée de l'Infanterie, Montpellier.

Cependant, les mutilés du visage ou du crâne, n’étant pas reconnus comme invalides fin 1918, durent attendre 1925 pour recevoir leurs premières pensions.

Outre les blessures physiques, de nombreux combattants souffriraient de stress post-traumatique, ayant vécu l’horreur dans les tranchées (bombardements, morts, gaz de combats, etc.). Un bon nombre d’entre eux, souffrant de tremblements, de crises d’angoisse ou encore d’hallucinations, eurent d’importantes difficultés à se réintégrer dans la société.

 

Enfin, ces pertes colossales au sein de la population masculine marquèrent un coup d’arrêt net au taux de natalité, provoquant de ce fait un vieillissement de la population.

En effet, la France dut atteindre 1950 et les débuts du baby-boom pour retrouver sa population d’avant guerre.

 

            2° Bilan des destructions Contrairement à de nombreux conflits livrés par la France au cours des siècles précédents, la première guerre mondiale s’était majoritairement déroulée sur le sol français, ainsi qu’en Belgique et au Luxembourg.

 

a) Les destructions matérielles : le nord de la France était ravagé, dévasté par cinq années de bombardements, par le creusement de milliers de tranchées, mais aussi par les dizaines de millions de balles qui polluaient les sols.

Dans cette région, tout était à reconstruire : les maisons, les infrastructures de l’Etat (écoles, hôpitaux, bâtiments administratifs, etc.), les routes, les ponts, les voies ferrées, les exploitations agricoles, etc.

Plusieurs dizaines de petits villages de la Marne, de la Meuse au du Nord, rasés et évacués par leurs habitants, resteront à jamais des villages fantômes, dont ces départements gardent encore les séquelles.

Le village de Fleury-devant-Douaumont, près de Verdun (à gauche) ; le village de Vauquois, dans la Meuse (à droite).

Cependant, à cause des pertes colossales subies lors de la Grande guerre, le gouvernement français fut contraint de faire appel à la main d’œuvre immigrée, principalement originaire d’Italie ou de Chine.

Le village de Remenauville, en Lorraine.

 

b) Destruction et pollution des sols : par ailleurs, en raison de sols infestés d’obus, de balles, de cadavres pourrissants (humains comme animaux.), trois millions d’hectares de terrain furent déclarés impropres à l’agriculture.

Carte des zones dévastées en France suite à la Grande guerre.

Des travaux furent donc rapidement mis en place afin d’évacuer les douilles des projectiles tombés sur place, ou bien les obus n’ayant pas éclaté. Cependant, l’on retrouve toujours aujourd’hui des débris métalliques dans le sol[5], et certains scientifiques estiment que les travaux de déminage pourraient durer pendant encore plusieurs centaines d’années.

Les sols trop dégradés par les combats furent reconvertis en forêts de guerre, comme à Verdun, sur la Somme ou dans la Meuse. Ces zones, interdites à l’exploitation[6], restent aujourd’hui un des haut-lieux du tourisme de mémoire.

 

En ce qui concerne les munitions immergées (c'est-à-dire tombées dans les eaux.), elles ne furent pas traitées dans la plupart des cas, les coûts étant trop élevés.

Ainsi, plusieurs milliers de tonnes d’obus, de balles et de gaz de combats restent encore immergés e nos jours.

Cette situation catastrophique pose encore des problèmes de nos jours, car les balles et obus déposées au fond de la mer commencent à s’user, libérant d’importantes quantités de mercure (voire de gaz de combat pour les obus toxiques.).

 

            3° Les traités de paix Suite à la signature des armistices de l’automne-hiver 1918, plusieurs conférences de paix furent organisées, entre 1919 et 1920 : le traité de Versailles, entre les alliés et l’Allemagne, en juin 1919 ; le traité de Saint-Germain-en-Laye, entre les alliés et l’Autriche, en septembre 1919 ; le traité de Neuilly, entre les alliés et la Bulgarie, en novembre 1919 ; le traité de Trianon, entre les alliés et la Hongrie, en juin 1920 ; le traité de Sèvres, entre les alliés et l’Empire ottoman, en août 1920.

Le défilé de la victoire devant la porte Saint Denis, le 11 novembre 1918, par Jean LEPRINCE, XX° siècle, musée Carnavalet, Paris.

 

a) Le traité de Versailles (janvier à juin 1919) : la première conférence de paix fut organisée à Versailles, plus précisément dans la galerie des glaces où avait été proclamé le deuxième Reich 50 ans plus tôt (l’objectif de Clémenceau était de laver l’affront subi en 1871.).

Les principaux signataires du traité de Versailles, de gauche à droite : David Lloyd George, Vittorio Orlando, Georges Clémenceau, et Thomas Woodrow Wilson.

 

Furent invités à participer à cet évènement, qui débuta en janvier 1919, les représentants des pays ayant soutenu la Triple Entente. Ainsi, outre Clémenceau, président du conseil français, l’on retrouvait principalement Lloyd Georges, premier ministre britannique ; Orlando, président du conseil italien ; Wilson, président des Etats-Unis.

L'escorte du président Wilson, place Saint Augustin, le 14 décembre 1918, par André DEVAMBEZ, 1919, musée Carnavalet, Paris.

 

Cependant, malgré l’entente apparente de ces chefs d’Etat pendant la guerre, ces derniers ne tardèrent pas à se quereller au moment de faire la paix.

Clémenceau, à la tête d’un pays ayant énormément souffert du conflit (1.3 millions de morts et 3 millions d’hectares dévastés.), décida d’imposer de lourdes pénalités à l’Allemagne[7]. Ce dernier souhaitait aussi limiter la puissance économique et politique allemande, le pays n’ayant subi aucune destruction pendant le conflit (ce dernier était favorable à la création d’une république rhénane, afin d’affaiblir l’ennemi vaincu.).

Lloyd Georges et Wilson, au contraire, ne souhaitaient pas rabaisser l’Allemagne (les Anglais craignaient que la France ne parvienne à étendre son hégémonie sur l’Europe.), afin d’éviter d’y semer un esprit revanchard. Le président américain, soucieux d’appliquer ses fameux quatorze points, et fidèle à sa doctrine du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, considérait que la France ne pouvait pas revendiquer des territoires peuplés majoritairement par des germanophones.

La conférence de Versailles.

 

Au final, outre la création d’une Société des Nations et d’un Bureau International du Travail[8], la plupart des clauses du traité de Versailles concernèrent l’Allemagne, jugée responsable de la Grande guerre.

Ainsi, la France récupérait l’Alsace et la Lorraine, revenant à ses frontières d’avant 1871 ; les cantons d’Eupen et de Malmedy, appartenant à la Prusse depuis 1815, furent cédés à la Belgique ; le Danemark récupéra le Jutland du sud ; la Sarre, territoire allemand situé à l’est du Luxembourg, fut placé sous administration internationale pendant 15 ans[9] ; l’existence de la Pologne était reconnue[10], récupérant à l’Allemagne la Posnanie et la moitié ouest de la Prusse orientale, plus une frange d’anciens territoires russes à l’est ; l’Allemagne devait verser une importante indemnité de guerre à la France, fixée en 1921 à 132 milliards de marks-or[11] ; Le Rhin, l’Oder et l’Elbe étaient internationalisés, les droits de douane sur ces fleuves étant interdits.

L'Allemagne en 1919.

Par ailleurs, l’Allemagne renonçait à ses comptoirs dans le monde entier, mais aussi à son Empire colonial, rapidement partagée entre les alliés. Ainsi, le Cameroun fut cédé à la France[12] ; le Togo fut divisé entre France et Royaume-Uni[13] à la France ; l’Afrique orientale allemande fut elle aussi divisée, les Britanniques récupérant le Tanganyika, les Belges le Rwanda et le Burundi ; le sud-ouest africain allemand fut confié à l’Afrique du sud, sous mandat de la SDN[14]. Les îles Samoa allemandes furent cédées à la Nouvelle-Zélande ; la Guinée allemande à l’Australie ; les îles Carolines, Marshall, Mariannes, sous mandat de la SDN, furent cédées au Japon.

Le Cameroun en 1919.

Enfin, comme nous l’avons vu précédemment, l’Allemagne devait livrer à la France toute sa flotte[15], ses quelques chars de combat, 5 000 canons, 25 000 mitrailleuses, 3 000 mortiers, 2 000 avions, 5 000 camions, 5 000 locomotives et 150 000 wagons ; l’armée allemande fut limitée à 100 000 hommes, son réarmement limité (interdiction d’utiliser les gaz de combats, l’artillerie, les tanks et l’aviation militaire.), et le service militaire fut aboli ; enfin, la rive gauche du Rhin devait être démilitarisée (plus Coblence, Mayence et Cologne.).

La France en 1919.

 

A noter que le traité de Versailles, qui devait aussi régler la question des frontières italiennes, ne fut pas à la hauteur des attentes d’Orlando. Ainsi, l’Italie récupéra Trieste, mais n’obtint ni la Dalmatie, ni l’Istrie[16], rétrocédées au royaume des Serbes, Croates et Slovènes.

Outré, Orlando décida de quitter la conférence de paix à la fin avril 1919. Cependant, son gouvernement fut renversé en juin, et il fut donc contraint de céder sa place à un nouveau président du conseil.

A noter toutefois que l’Italie signa le traité de Rapallo avec le royaume des Serbes, Croates et Slovènes en novembre 1920, abandonnant ses prétentions sur la côte dalmatienne mais récupérant l’Istrie (hors Fiume.).

L'Italie en 1919 et les terres irrédentes.

 

Malgré la signature du traité de Versailles le 28 juin 1919 (entrant en vigueur en janvier 1920.), le Sénat des Etats-Unis refusa de ratifier le texte, empêchant de ce fait l’intégration du pays dans la jeune SDN. Le refus américain de rejoindre cette nouvelle organisation ne fit que fragiliser cette dernière, qui éprouva donc d’importantes difficultés à faire entendre sa voix au cours des vingt années qui suivirent.

Dessin humoristique caricaturant la position américaine vis à vis de la SDN. A gauche, le panneau indique : Ce pont de la Société des nations a été conçu par le président des Etats-Unis. Cependant, alors que tous les pays européens ont posé leur pierre sur l'édifice (Belgique, France, Angleterre, Italie.), l'oncle Sam refuse d'achever le pont (il repose sur une pierre sur laquelle est inscrit : Etats Unis - Clef de voûte.).

 

b) Le traité de Saint-Germain-en-Laye (mai à septembre 1919) : la conférence de Saint-Germain-en-Laye, destiné à régler la question autrichienne, s’ouvrit en mai 1919.

La conférence de Saint-Germain-en-Laye.

Si les représentants des pays alliés furent conviés à ce rendez vous, la délégation autrichienne en fut exclue. En guise de représailles, plusieurs manifestants incendièrent l’ambassade de France à Vienne à la fin mai.

 

L’objectif de cette conférence de paix était de déterminer les frontières des nouveaux pays nés du morcellement de l’Autriche, à l’automne 1918.

Ainsi, furent reconnues les frontières de la Tchécoslovaquie (Bohême et Galicie.), du royaume des Serbes, Croates et Slovènes (Serbie, Monténégro, Bosnie-Herzégovine, Dalmatie, Istrie[17].), de la Hongrie[18], et de la Pologne (qui récupérait la Galicie.).

L'Europe en 1919 (vous pouvez "zoomer" sur la carte en faisant un clic-droit).

Par ailleurs, l’Italie (qui avait reçu Trieste lors du traité de Versailles.) eut le Trentin et l’Haut-Adige ; en outre, Rome récupérait des objets d’art appartenant aux Habsbourg[19], dont ces derniers s’étaient emparés au cours des siècles précédents (bijoux des grands-ducs de Toscane, manuscrits empruntés à Modène, vaisselle des Médicis, trésors des rois normands en provenance de Palerme[20], etc.). A noter que les Etats de Belgique, Pologne et Tchécoslovaquie réclamèrent eux aussi plusieurs objets d’art se trouvant à Vienne.

 

Enfin, l’Autriche fut condamnée à payer une indemnité de guerre ; devait supprimer le service militaire (armée limitée à 30 000 hommes.) ; récupérait le Burgenland, une zone germanophone à l’ouest de la Hongrie. Enfin, le rattachement de l’Autriche à l’Allemagne fut formellement interdit (le nouveau nom de cet Etat, Deutschösterreich, « Autriche allemande », devait être changé en Osterreich, « Autriche. »).

 

Le traité de Saint-Germain-en-Laye, signé en septembre 1919, entra en vigueur à la mi-juillet 1920.

 

c) Le traité de Neuilly (novembre 1919) : la conférence de Neuilly s’ouvrit en novembre 1919. Cette dernière avait pour objectif de redessiner les frontières bulgares, le pays ayant rejoint les rangs de la Triplice pendant la Grande guerre.

 

Ainsi, la Bulgarie fut contrainte de céder les cités de Tsaribrod[21], Bosilegrad et Strumica à la Serbie[22] ; et abandonnait la Thrace à la Grèce. A noter toutefois que le gouvernement bulgare récupérait une petite bande territoriale au nord-ouest d’Edirne, alors sous domination ottomane.

La Bulgarie en 1919.

En outre, la Bulgarie devait payer une indemnité de 100 millions de livres ; son armée était réduite à 20 000 hommes ; enfin, le pays devait reconnaitre l’existence du royaume des Serbes, Croates et Slovènes.

 

c) Le traité de Trianon (décembre 1919 à juin 1920) : la conférence de Trianon, quatrième depuis la fin de la Grande guerre, s’ouvrit en fin d’année 1918.

La conférence de Trianon.

Cette réunion internationale, à laquelle une délégation hongroise reçut l’autorisation de participer, avait comme objectif de déterminer les frontières de la Hongrie.

Cependant, les émissaires hongrois furent mis devant le fait accompli, le précédent traité de Saint-Germain-en-Laye ayant déjà fixé les nouvelles frontières de l’Autriche, à l’ouest, et de la Tchécoslovaquie, au nord (les Hongrois demandèrent une révision de ce texte, en vain.).

 

Ainsi, la Slovénie intégra le royaume des Serbes, Croates et Slovènes ; la Roumanie reçut la Transylvanie ; et la Ruthénie fut cédée à la Tchécoslovaquie.

Les nationalités de l'ancien Empire austro-hongrois (1919).

A noter toutefois que la Hongrie récupéra les villes de Pécs, Mohács, Baja et Szigetvár, intégrés à la Yougoslavie à l’automne 1918.

Par ailleurs, l’armée hongroise fut réduite à 35 000 hommes ; l’aviation militaire, la Marine, l’Artillerie et les chars de combats furent interdits[23].

 

d) Le traité de Sèvres (août 1920) : la conférence de Sèvres, s’ouvrant à l’été 1920, était chargée de redessiner les frontières de l’Empire ottoman.

 

Cependant, les conditions de paix étaient particulièrement dures pour la Turquie.

Ainsi, l’Empire ottoman perdait définitivement l’Egypte et le Soudan, colonies anglaises ; la Mésopotamie[24] et la Palestine, placées sous mandat de la SDN, furent confié au Royaume-Uni ; la Syrie et le Liban, placés sous mandat de la SDN, furent confiée à la France ; la royaume d’Hedjaz était officiellement reconnu[25] ; l’Arménie était agrandie par une large bande territoriale, de Trébizonde à Van ; il était prévu de constituer un Etat kurde, le Kurdistan (entre la Syrie et la nouvelle Arménie.) ; l’Italie reçut les îles Dodécanèse[26] ; la Grèce récupérait la Thrace orientale et l’Ionie ; la région de Constantinople et les détroits, démilitarisée, devenaient des zones de libre passage ; enfin, l’Italie et la France occupaient respectivement le sud-ouest et le sud-est de la Turquie.

L'Empire ottoman en 1919.

 

Par ailleurs, l’armée turque était réduite à 50 000 hommes ; la flotte était réduite à douze navires (soit six chaloupes et six torpilleurs.) ; l’aviation militaire était désormais interdite.

Signature du traité de Sèvres.

 

A noter toutefois qu’en raison de la révolution turque, qui avait éclaté en mai 1919, le traité de Sèvres ne fut jamais appliqué. Le conflit, durant jusqu’en 1922, tourna à l’avantage des Turcs, qui vainquirent Grecs, Kurdes et Arméniens.

Le traité de Lausanne, signé en juillet 1923, consacra la victoire turque : Smyrne et la Thrace orientale étaient évacuées par les Grecs ; la nouvelle Arménie et le Kurdistan étaient réintégrés à la Turquie.

La Grèce en 1920.

Cependant, le traité ne revenait pas sur les clauses du traité de Sèvres, concernant l’abandon des anciennes provinces ottomanes (Syrie, Irak, Palestine, Liban, Arabie saoudite, etc.).

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[1] Malgré les pertes subies pendant le second conflit mondial, la Grande guerre reste pour la France l’affrontement le plus meurtrier de son histoire.

[2] Cette épidémie de grippe fut surnommée ainsi car semble avoir été le premier pays à avoir été touché par l’épidémie (n’étant pas en guerre, le pays à plus volontiers communiqué que ses voisins.). En réalité, le virus était vraisemblablement originaire de Chine.

[3] Plus environ 100 000 décès militaires.

[4] Dont 15 000 blessés au visage en France.

[5] En 1920, le désobusage ne fut pas effectué totalement, les détecteurs de métaux n’existant pas encore.

[6] Certaines n’ayant pas été suffisamment déminées.

[7] Rappelons qu’en 1871, la France avait été contrainte de payer 5 milliards de franc-or à l’Allemagne, somme étant versée en intégralité.

[8] Ce qui fut chose faite en 1926.

[9] Clémenceau, outre les pertes de 1871, souhaitait revenir aux frontières de 1814. La création de cette Sarre sous administration internationale (en réalité sous administration française.) était un moyen pour Wilson de satisfaire Clémenceau sans lui accorder ce qu’il désirait.

[10] La Pologne avait disparu en 1795, partagée entre la Prusse, l’Autriche et la Russie.

[11] Les dommages causés aux alliés s’élevant à 150 milliards de marks-or.

[12] Plus une mince bande de territoire à l’angleterre.

[13] La moitié britannique du Togo fut intégrée au Ghana.

[14] A noter que le sud-ouest africain allemand (actuelle Namibie.), n’obtint son indépendance vis-à-vis de l’Afrique du Sud qu’en 1990.

[15] A noter toutefois que l’amiral allemand Ludwig von Reuter préféra saborder la flotte allemande en rade de Scapa Flow (en Ecosse.), le 21 juin 1919.

[16] A noter que la Fiume, qui devait être placée sous mandat de la SDN, fut prise en septembre 1920 par l’italien Gabriele d’Annunzio. Ce dernier offrit alors au gouvernement italien d’annexer la ville, mais ce dernier préféra refuser.

[17] Comme nous l’avons précédemment, le contrôle de ces deux provinces était réclamé par le gouvernement italien. Au final, l’Istrie fut cédée à l’Italie, la Dalmatie à la Yougoslavie.

[18] Le cas de la Hongrie, nouvel Etat mais ayant participé à la Grande guerre aux côté des Empires centraux, fut abordé plus en détail lors de la conférence de Trianon, en juin 1920.

[19] Rappelons que les Empereurs d’Autriche appartenaient à la dynastie des Habsbourg depuis le Moyen-âge.

[20] Rappelons que la Sicile fut dirigée par des souverains normands entre le XI° et le XIII° siècle.

[21] Aujourd’hui Dimitrovgrad.

[22] A noter que la cession de ces territoires à la Serbie fut contestée par les Bulgares, ces derniers étant majoritaires dans ces quelques cités (ce qui était contraire à la doctrine Wilson du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes.).

[23] A noter qu’en 1919, la Hongrie n’avait plus d’accès à la mer, ayant perdu la Croatie et la côte dalmatienne.

[24] L’Irak actuel.

[25] Même s’il ne pouvait plus opérer son annexion de la Syrie.

[26] Ces dernières étaient sous contrôle italien depuis la guerre italo-turque de 1911-1912, qui avait entraîné la prise de la Lybie par l’Italie.

 
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