Car un pays sans passé est un pays sans avenir...

 
Mythologie
 
 

 

 

adblocktest

 

Les Valois-Angoulême (XVI° siècle)

 

CHAPITRE CINQUIEME : Henri III

 

I : Henri, duc d’Anjou et roi de Pologne

           

            Charles IX, comme nous l’avons vu au cours du chapitre précédent, mourut d’une pleurésie le 30 mai 1574. Agé de 24 ans, le défunt souverain ne laissait pas d’héritiers. Ainsi, le trône échut à son frère Henri, duc d’Anjou et roi de Pologne, qui se trouvait à Varsovie depuis le début de l’année 1574.

Henri III, par François CLOUET, vers 1565, Bode museum, Berlin.

 

            1° Henri, duc d’Anjou – Le jeune homme, né à Fontainebleau en septembre 1551, était le quatrième fils d’Henri II et Catherine de Médicis (ses frères aînés, François II, Louis et Charles IX étaient tous décédés.).

Considéré comme le fils préféré de la reine-mère, le jeune Henri, duc d’Anjou, fut très vite invité à participer aux affaires politiques. Ainsi, il fut nommé lieutenant général du royaume à 16 ans, remportant les batailles de Jarnac et de Moncontour[1] (cette nomination entraîna la fureur de Louis I°, prince de Condé, déclenchant la seconde guerre de religion[2].).

Demi-armure dite d'Henri III, vers 1560-1570, musée des Invalides, Paris.

 

Favorable à une alliance avec l’Espagne et proche des Guise, l’on ne sait pas aujourd’hui quel fut le rôle du jeune Henri lors du massacre de la Saint Barthelemy[3].

Echouant à reprendre La Rochelle des mains des protestants lors de la quatrième guerre de religion[4], Henri dut quitter la France au cours de l’hiver 1573, afin de se rendre en Pologne. En effet, le jeune homme y avait été élu roi, grâce aux talents diplomatiques de Catherine de Médicis. Charles IX, qui jalousait son frère, fut soulagé de voir ce dernier s’éloigner du royaume de France.

A noter que le duc d’Anjou refusa d’épouser une princesse de haut rang, contrairement aux espérances de sa mère (en effet, Catherine de Médicis proposa à la reine d'Angleterre Elizabeth I° d’épouser Henri, en vain.). Ce dernier préférait se marier avec une femme qu’il aimait : la jeune Marie de Clèves, épouse d’Henri I°, prince de Condé (ce dernier était le fils de Louis I°.).

 

            2° Henri IV, roi de Pologne – Henri, arrivant à Varsovie en début d’année 1574, fut sacré roi de Pologne-Lituanie[5] sous le nom d’Henri IV au cours du mois de février.

Le duc d'Anjou lors de son voyage vers la Pologne.

A noter qu’en Pologne, la royauté n’était pas héréditaire mais élective. Le roi n’était guère puissant, car le véritable pouvoir était entre les mains de la Diète (il s’agissait de l’assemblée polonaise.).

En effet, Henri dut signer la Pacta Conventa ainsi que les Articles henriciens dès son arrivée au pouvoir. Le nouveau souverain de Pologne reconnaissait ainsi l’électivité de la couronne, devait faire appel à la Diète en cas de création d’impôts ou de déclaration de guerre, acceptait que la noblesse polonaise désobéisse au roi si ce dernier ne respectait pas ses engagements, etc.

 

            3° La fuite de Pologne et le voyage vers la France – Apprenant la mort de son frère en juin 1574, Henri décida de fuir la Pologne sans recevoir l’aval de la Diète[6]. Le jeune homme quitta alors le pays, faisant une première halte à Vienne, en Autriche, où il fut reçu par l’Empereur germanique Maximilien II.

Par la suite, Henri se dirigea vers l’Italie, passant par Venise et la Savoie, dépensant d’importantes sommes d’argent afin d’organiser des fêtes.

La réception d'Henri III à la villa Contarini, à Venise, par Giambattista TIEPOLO, XVIII° siècle, musée Jacquemart-André, Paris.

Passant par Turin en juillet 1574, le jeune homme reçut la visite d'Henri de Montmorency, seigneur de Damville, qui tenta de justifier au duc d’Anjou son comportement vis-à-vis des protestants du Languedoc lors des précédents conflits. Henri lui donnant une réponse vague, Damville décida de se rapprocher des réformés du Midi.

Traversant les Alpes au cours de l’été, le duc d’Anjou arriva à Avignon en octobre. Il y apprit la mort de son amante Marie de Clèves, morte en couches. Ce décès causa une profonde tristesse à Henri, qui refusa de s’alimenter pendant plusieurs jours.

 

            4° Henri III, roi de France – Finalement, le duc d’Anjou fut sacré roi de France sous le nom d’Henri III dans la cathédrale de Reims, au cours du mois de février 1575.

Henri III, école française, fin du XVI° siècle, musée Carnavalet.

Le nouveau souverain épousa alors Louise de Lorraine-Vaudémont, qui ressemblait physiquement à Marie de Clèves. Ce mariage déçut toutefois à Catherine de Médicis par son caractère modeste, Louise n’étant pas une princesse de haut rang.

Portrait de Louise de Lorraine Vaudémont.

A noter que le couple, bien qu’heureux, n’eut pas d’enfants (Louise de Lorraine s’avéra être stérile.).
___________________________________________________________________________________________
comments powered by Disqus  

[1] Pour en savoir plus sur la bataille de Jarnac, voir le 2, section IV, chapitre quatrième, les Valois-Orléans ; pour en savoir plus sur la bataille de Moncontour, voir le a), 3, section IV, chapitre quatrième, les Valois-Orléans.

[2] Pour plus de précisions sur la seconde guerre de religion, référez vous à la section III, chapitre quatrième, les Valois-Orléans.

[3] Pour plus de renseignements sur la Saint Barthelemy, voir le c), 2, section V, chapitre quatrième, les Valois-Orléans.

[4] Pour plus de détails concernant la quatrième guerre de religion, voir le 3, section V, chapitre quatrième, les Valois-Orléans.

[5] Entre 1569 et 1795, le royaume de Pologne et le Grand Duché de Lituanie ne formèrent qu’un seul et même Etat, la République des Deux Nations.

[6] En raison de sa fuite, Henri fut déposé par la Diète en juillet 1575.

 
Publicités
 
Partenaires

  Rois & PrésidentsEgypte-Ancienne

Rois et Reines Historia Nostra

Egypte

 

 Histoire Généalogie