| 
    
                
	
	 
	
	
	            
		  1° Les Malcontents s’allient aux 
	huguenots – En accédant au pouvoir, Henri III découvrit une France plus 
	divisée que jamais entre catholiques et protestants, les nombreuses guerres 
	de religion n’ayant réussi qu’à attiser les haines entre les deux camps. 
	
	  
	
	Henri III, roi de France, atelier de 
	Germain Pilon, fin du XVI° siècle, musée du Louvre, Paris.  
	
	  
	
	Par ailleurs, des querelles politiques s’étaient greffées sur les querelles 
	religieuses à la fin du règne de Charles IX, les Malcontents ayant fait 
	savoir leurs revendications au défunt roi de France (écoutés dans un premier 
	temps, ils furent punis par la suite.). 
	  
	
	Ainsi, en septembre 1575, Condé, assisté par les mercenaires allemands de 
	l’électeur palatin Frédéric III, 
	pénétra en Champagne, bien décidé à en découdre une fois de plus avec la 
	royauté. 
	
	  
			  
Portrait d'Henri I°, prince de Condé. 
	Au 
	même moment, François d’Alençon, le jeune frère d’Henri III, jugeait qu’en 
	tant qu’héritier de la couronne, 
	il n’avait pas reçu les apanages auxquels il estimait avoir droit. Ainsi, il 
	décida de se révolter une fois de plus et s’enfuit de la Cour. 		  
	
	  
	
Portrait de François, duc d'Alençon. 
	  
	
	Cette situation était particulièrement dangereuse pour la couronne car, en 
	présence du frère du roi, elle donnait aux réformés une apparence de 
	légitimité. Catherine de Médicis décida alors de rencontrer son fils cadet à 
	Chambord, à la fin septembre 1575. 
	
	Elle lui promit alors de libérer François de Montmorency et Cossé, 
	embastillés depuis avril 1574, suite à la seconde conjuration des 
	Malcontents. 
	
	Henri III, quant à lui, refusa d’imiter l’attitude conciliante de sa mère, 
	jugeant qu’il fallait être intraitable avec les insurgés. 
	  
	
	            2° La bataille de Dormans (octobre 1575) – Apprenant que 
	les huguenots s’étaient alliés aux Malcontents, Henri, duc de Guise, décida 
	alors d’en découdre avec les rebelles. Les deux belligérants s’affrontèrent 
	alors au cours de la bataille de Dormans, dans la Marne (octobre 
	1575.). 
	
	  
	
	Portrait d'Henri de Lorraine, duc de 
	Guise, vers 1580, musée Carnavalet, Paris. 
	
	L’armée royale parvint à l’emporter, mais le duc de Guise reçut une blessure 
	au visage qui lui valut son surnom de Balafré. 
	
	  
	
 	Henri de Guise blessé lors de la bataille de Dormans, gravure issue de 
	l'ouvrage 
	Histoire de France, par François GUIZOT, France, 1875. 
	  
	
	Toutefois, l’armée royale ne parvint pas à profiter de cette victoire, car 
	Jean Casimir, fils de l’électeur palatin Frédéric III, pénétra dans l’est de 
	France à la tête d’une importante armée. 
	  
	
	            3° La fin de la cinquième guerre de religion – François 
	de Montmorency, sorti de la Bastille début novembre 1575, décida de mettre 
	en place des négociations, obtenant une trêve de la part des belligérants.
	 
	A 
	la fin du mois de novembre, le frère du roi ratifia la trêve, acceptant un 
	armistice de six mois. Certaines cités furent alors données en gage aux 
	protestants, telles que Bourges, La Charité sur Loire, Angoulême, etc. Cette 
	annonce provoqua la colère et la résistance de ces différentes cités. 
	  
	
	Profitant de ces évènements, Henri, roi de Navarre, parvint à s’évader de la 
	Cour en février 1576 (il était assigné à résidence depuis août 1572.). Il 
	traversa alors la Normandie afin de s’installer à Saumur.  
	  
	La 
	position du roi de France étant devenue précaire, Catherine de Médicis 
	persuada ce dernier de faire la paix avec les Malcontents et les huguenots. 
	
	  
	
	Catherine de Médicis, par Germain PILON, 
	vers 1575, musée du Louvre, Paris. 
	En 
	avril 1576, un premier traité fut signé à Etigny, confirmé par l’édit de 
	Beaulieu au mois de mai. 
	
	Répondant aux aspirations des Malcontents et des protestants (il fut aussi 
	appelé Paix de Monsieur, du fait du rôle qu’avait joué François 
	d’Alençon lors du conflit.), 
	ce traité constituait un véritable camouflet pour Henri III.  
	
	D’un point de vue religieux, le texte était le plus libéral des édits 
	promulgués jusqu’alors. En effet, les réformés jouiraient d’une grande 
	liberté de culte (hormis à Paris et à la Cour.), les victimes de la Saint 
	Barthelemy seraient indemnisées, et des cimetières protestants seraient 
	créés. 
	
	Par ailleurs, les huguenots conservaient les cités qu’ils avaient prises 
	lors de la guerre, ainsi que plusieurs autres cités. 
	
	Les Malcontents, tels que François de Montmorency, Cossé et Damville 
	retrouvaient leurs charges ; François d’Alençon reçut l’Anjou, la Touraine, 
	le Maine et le Berry, ainsi que La Charité sur Loire ; Henri de Navarre 
	reçut la Guyenne ; Condé fut confirmé en Picardie. 
	
	Enfin, Henri III s’engageait à réunir les Etats Généraux dans un délai de 
	six mois, et renonçait à poursuivre les pillards, accordant à Jean Casimir 
	le duché d’Etampes et une pension annuelle. 
	  
	Ce 
	traité de paix fut d’un coût si exorbitant pour la royauté que Catherine de 
	Médicis fut contrainte de vendre ses bijoux, et la noblesse catholique fut 
	contrainte de se cotiser afin de payer la dette (le duc de Guise et le pape 
	firent ainsi d’importants dons financiers.).  
	Humiliés, les 
	catholiques commencèrent à constituer les premières ligues, afin de 
	se défendre contre les protestants. Ainsi, les habitants de Péronne, Roye et 
	Montdidier refusèrent d’ouvrir leurs portes au prince de Condé (Henri de 
	Guise décida de venir en aide à ces cités en juillet 1576.).
	
	
	 |