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Les mensonges de l'Histoire


La crise du 6 février 1934, mouvement fasciste

La crise du 6 février 1934 fait référence à une manifestation antiparlementaire organisée à Paris, menée par plusieurs groupes d'extrême-droite. Ce mouvement, considéré aujourd'hui comme le spectre d'une tentation fasciste à la française, est donc vivement critiqué par la classe politique.

Cependant, la réalité est-elle aussi simpliste ? Quelle était la couleur politique de ces différents groupes ? Etaient-ils tous d'extrême-droite ? Par ailleurs, quelles étaient les motivations des manifestants ? Etaient-ils tous hostiles à la république, ou bien ne faisaient-ils qu'exprimer un « ras-le-bol » face à la corruption des élites ?

Les émeutes du 6 février 1934.

 

En début d'année 1934, la France subissait les conséquences du krach de Wall Street, survenu cinq ans plus tôt[1], faisant aussi face à un contexte international plutôt tendu (communisme en URSS, fascisme en Italie, nazisme en Allemagne, etc.).

la France, touchée par la Grande Dépression à compter de 1931, comptait près de 400 000 chômeurs en 1934, sans parvenir à trouver une solution à la crise. Par ailleurs, une série de scandales financiers contribua à « éclabousser » la classe politique, alimentant d'autant plus une instabilité parlementaire déjà importante.

Parmi ceux-ci, l'on pourrait citer le scandale de la Gazette du franc (décembre 1928), la fondatrice de ce journal, Marthe Hanau, ayant conseillé à ses lecteurs des placements boursier « bidons » (en réalité des sociétés fictives constituées par Mme Hanau) ; l'affaire Albert Oustric (décembre 1930), un banquier amateur de spéculation boursière, qui fit banqueroute suite au krach de 1929, et avait tissé d'importants réseaux avec le monde politique (Raoul Péret, président du conseil[2], fut contraint de démissionner) ; et enfin l'affaire Serge Stavisky (janvier 1934), un escroc qui avait fondé un organisme de crédit à Bayonne, fonctionnant grâce à une chaîne de Ponzi[3] (ce dernier, poursuivi par la police, fut retrouvé mort à Chamonix en janvier 1934).

Parvis du siège de la Gazette du franc.

Cette affaire fut l'une des plus graves que la France avait connu, d'autant que le « suicide » de Stavisky entraîna de nombreuses interrogations (à cette occasion, l’hebdomadaire Le canard enchaîné titra « Stavisky s’est suicidé d’une balle tirée à trois mètres. Voila ce que c’est que d’avoir le bras long »), éclaboussant toute la classe politique. En effet, le défunt avait collaboré avec Dominique-Joseph Garat, député-maire de Bayonne ; Camille Chautemps, président du conseil, fut contraint de démissionner le 27 janvier (son beau-frère, procureur général, avait contribué en 1927 à reporter indéfiniment le procès de Stavisky, qui avait été incarcéré pour escroquerie l'année précédente), à l'instar d'Eugène Raynaldy, garde des Sceaux ; enfin, l’enquête démontra que le défunt avait bénéficié pendant plusieurs années de la complicité de plusieurs ministres et députés[4].

Serge Alexandre Stavisky.

 

C'est donc dans ce contexte particulièrement tendu que de nombreuses contestations, émanant de la droite, se firent entendre.

André Tardieu[5], fondateur du Centre républicain (il s'agissait d'un parti de centre-droite), réclama la constitution d'une commission d'enquête, critiquant vivement une gauche corrompue. Cependant,  le 12 janvier, la Chambre des députés (ancienne appellation de l'Assemblée nationale) refusa de se plier aux exigences de Tardieu.

Dans la rue, de nombreux militants d’extrême-droite affirmèrent leur mécontentement en organisant plusieurs manifestations, mélangeant hostilité à la république (surnommée « la gueuse » par les royalistes) et antisémitisme (Stavisky étant issu d’une famille de confession juive). Jusqu’à la fin du mois, de nombreuses bagarres éclatèrent aux abords du palais-Bourbon[6] et de l’Hôtel de ville, déclenchées par les ligues d’extrême-droite ou les communistes.

Ainsi, l'on estime que les forces de l'ordre procédèrent à près de 2 000 arrestations pour le seul mois de janvier 1934.

 

Suite à la démission de Chautemps, le président de la république, Albert Lebrun, décida de confier à Edouard Daladier[7] la charge de président du conseil.

Début février, ce dernier décida de révoquer Jean Chiappe, préfet de police de Paris (réputé proche de la droite et de l’extrême-droite), et Émile Fabre, administrateur de la Comédie-Française, sous prétexte que la pièce Coriolan[8] provoquait chaque soir des manifestations contre le gouvernement.   

Toutefois, la décision de renvoyer Chiappe fit scandale à droite, qui critiqua cette révocation d'ordre politique, craignant de voir ressurgir un nouveau scandale des fiches[9]. Il fut donc décidé d’organiser une manifestation de grande ampleur le 6 février 1934.

Le dépotoir de l'Europe, caricature de Roger ROY, vers 1935, musée de l'Immigration, Paris (la France, considérée comme un dépotoir par les nations étrangères, se voit contrainte d'accueillir des populations jugées indésirables par l'extrême-droite française : juifs allemands, communistes, anarchistes, antifascistes, etc.).

 

Si, comme nous l'avons vu précédemment, plus d’une dizaine de manifestations avaient été organisées à Paris depuis le mois de janvier, la marche du 6 février fut la plus importante depuis le début de l’affaire Stavisky. Ainsi, participèrent à cet évènement de nombreuses ligues de droite et d’extrême-droite, oscillant entre le royalisme et le fascisme.

Parmi les organisations les plus extrémistes, l’on retrouvait Action française, mouvement monarchiste, antiparlementaire et antisémite, fondé en 1898 lors de l’affaire Dreyfus[10]. Cette ligue, forte de 60 000 membres, bénéficiait du soutien des Camelots du roi, branche militante d’Action française[11].

La ligue des Jeunesses patriotes, fondée en 1924 par Pierre Taittinger, député de la Fédération républicaine (il s'agissait du grand parti de droite de la Troisième République), comptabilisait près de 100 000 membres en 1934. Cette ligue anticommuniste, naviguant entre la droite et l'extrême-droite, restait néanmoins républicaine (elle entretenait des rapports étroits avec les hommes politiques de droite), bien qu’étant favorable à la mise en place d’un pouvoir fort.  

Solidarité française était une ligue fondée par le parfumeur François Coty en 1933. Ouvertement fasciste (port de l’uniforme, culte du chef, salut « à l’antique », etc.) ce mouvement comptait une dizaine de milliers de membres en 1934.

Enfin, l'on pourrait aussi citer le Parti franciste, créé en 1933 par Marcel Bucard, un vétéran de la Première Guerre mondiale. Cette organisation, de taille plus réduite, ne comptabilisait que 5 000 membres en 1934 (le journal du parti, Le Franciste, tirait à 15 000 exemplaires). L’objectif des francistes était l’établissement d’un fascisme à la française.

 

Cependant, outre les ligues d’extrême-droite, l’on retrouvait plusieurs mouvements d’anciens combattants, plus fidèles aux institutions de la Troisième République.

L’association des Croix-de-feu était un mouvement créé en novembre 1927. Présidé par le colonel François de La Roque[12], cette ligue républicaine comptait 150 000 membres[13]. Les liens de ce mouvement avec le fascisme sont encore discutés aujourd’hui en raison de certaines caractéristique des Croix-de-feu (nationalisme, anticommunisme, recrutement des jeunes[14], stricte discipline, etc.). Cependant, de nombreux éléments contribuent à éloigner le colonel de La Roque de la mouvance fasciste : hostilité vis-à-vis de l'Action française, opposition à l'antisémitisme et au nazisme, etc.[15]

Enfin, l’on retrouvait l’Union nationale des combattants, fondée au lendemain de la première guerre mondiale par Georges Clémenceau (900 000 membres) ; ainsi que l’Association républicaine des anciens combattants[16], organisation proche du Parti communiste (promotion des idéaux républicains, lutte contre le colonialisme et le fascisme, etc.).

 

Les manifestants, au nombre de 30 000, se réunirent sur les Champs-Elysées et dans le jardin des Tuileries, les stations de Métro « Chambre des députés » et « Concorde » ayant été fermées par le ministère de l’Intérieur.

Aux cris de « à bas les voleurs ! Assassins ! », les manifestants, marchant vers le palais-Bourbon, entendaient bien manifester leur mécontentement.

Défilé du 6 février 1934 sur les Champs-Elysées.

Au même moment, les Jeunesses patriotes s’installèrent sur la place de l’Hôtel de ville, espérant que les tractations menées par les conseillers municipaux entraîneraient la mise en place d’un nouveau régime. A cette occasion, plusieurs Camelots du roi furent chargés d’opérer la liaison entre la Concorde et l’Hôtel de ville.

Le colonel de La Roque, refusant de s'inscrire dans l'illégalité, refusa toutefois de marcher sur le palais-Bourbon. Dans la soirée, aucun coup de force n’ayant été tenté, les manifestants se dispersèrent dans le calme.

 

Mais malgré la dispersion de la majorité des manifestants, les membres  de Solidarité française, de l’UNC et de l’ARAC décidèrent d’engager la lutte. Après avoir brûlé un autobus qui passait par là, les émeutiers attaquèrent les cordons de police qui barraient la route vers la place de la Concorde.

Daladier, qui présentait ce soir là la composition de son gouvernement à la Chambre des députés, entendit que les forces de l’ordre avaient ouvert le feu. Malgré la vive désapprobation d’une partie des députés, la chambre vota néanmoins en faveur du nouveau ministère.

Mais dehors, la manifestation s’était transformée en combat de rue, les émeutiers ayant été empêchés de pénétrer dans le palais-Bourbon par les forces de l'ordre. Les affrontements, auxquels participèrent plusieurs milliers de manifestants, furent particulièrement violents,  se poursuivant pendant la nuit.

L'autobus incendié au soir du 6 février 1934.

Au total, l'émeute fit quinze tués (quatorze manifestants et un policier) et plus de 2 000 blessés. Les groupes les plus touchés furent en toute logique les plus virulents : l'Action française (4 morts et 26 blessés), Solidarité française (2 morts), Jeunesses patriotes (2 morts), l'UNAC (une cinquantaine de blessés), et les Croix-de-feu (120 blessés). 

 

Le lendemain, Daladier apprit la défection de plusieurs de ses ministres, et décida donc de présenter sa démission à Lebrun.

Ce dernier, soucieux de faire le consensus, décida alors de faire appel à Gaston Doumergue, ancien président de la république entre 1924 et 1931, qui s'était retiré de la vie politique. Ce dernier, acceptant de former un nouveau gouvernement, se rendit à Paris le 8 février. Ce dernier, resté populaire, fut acclamé par une foule nombreuse lors de son arrivée à la gare d’Orsay[17].

Doumergue décida alors de constituer un gouvernement d'union nationale, réunissant plusieurs tendances politiques, de la gauche jusqu'au centre-droit.

A noter toutefois que de nouvelles manifestations, organisées les 8 et 9 février à l’initiative du Parti communiste, furent violemment réprimées par les forces de l’ordre. Par ailleurs, plusieurs grèves furent organisées à compter du 12 février, à l’appel de la CGT (abréviation de Confédération générale du travail).  

 

Suite à la manifestation du 6 février 1934, la gauche et l'extrême-gauche ne tardèrent pas présenter cet évènement comme un « coup de force fasciste », mettant dans le même sac Action française (royaliste), Solidarité française (fasciste), et Croix-de-feu (droite).

"Une" de l'hebdomadaire Le Populaire, journal officiel de la SFIO, 7 février 1936 (la légende indique : "Le coup de force fasciste a échoué.).

Cependant, s'il est indéniable que les ligues d'extrême-droite furent en première ligne pendant les affrontements du 6 février au soir, il convient de préciser que l'on y trouvait des membres de l'ARAC, association d'anciens combattants proche de l'extrême-gauche.

Quant à la manifestation en elle-même, nombreux furent ceux qui y participèrent sans avoir de couleur politique (ainsi, l'on comptait quatre morts n'étant pas membres de ligues). A cette date, l'objectif était avant tout de protester contre la corruption des élites, à une époque où la France était en crise depuis plusieurs années.

Par la suite, la gauche et l'extrême-gauche décidèrent de se réunir, à compter de l'été 1935, au sein du Front populaire, une coalition de partis réunissant le Parti radical (centre-gauche), la SFIO (gauche, abréviation de Section française de l'internationale ouvrière), et le Parti communiste (extrême-gauche).

Cette coalition, bénéficiant d'une importante popularité, parvint donc à remporter les élections législatives d'avril 1936, récoltant 63 % des suffrages.

Ainsi, si la crise du 6 février 1934 est aujourd'hui considérée comme l'un des « mythes fondateurs » de l'extrême-droite, force est de constater qu'elle eut aussi une grande importance pour la gauche, ayant été le principal moteur de la création du Front populaire. Au final, la manifestation du 6 février permit à une gauche éclaboussée par les scandales financiers de s'offrir une nouvelle virginité, à l'instar d'un Parti communiste resté jusqu'à présent hostile à tout compromis avec la « bourgeoisie[18]. »

C'est ainsi que la gauche, en janvier 1936, entreprit de se débarrasser de ces ligues, votant la loi sur les groupes de combat et les milices privées, prévoyant la dissolution des groupes paramilitaires, responsables des troubles de février 1934 : Action française et les Camelots du roi, dès février 1936 ; puis les Croix-de-feu, Solidarité française et les Jeunesses patriotes, à compter de juin 1936 (à noter qu'au cours des années suivantes, cette loi fut utilisée pour dissoudre les mouvements indépendantistes, anti-indépendantistes, racistes ou d’extrême-gauche).

 

Aujourd'hui, plus de 80 ans après les faits, certains historiens considèrent que la non-accession de ces ligues au pouvoir fut un « accident » de l'Histoire, mais sans prendre en compte le fait que la France ne fut jamais un pays d'extrême-droite, ayant refusé de céder à la tentation fasciste comme à la tentation communiste.

Ainsi, il semblerait que ce soit la non-accession au pouvoir du Parti social français, avatar politique des Croix-de-feu (fondé en juillet 1936, suite à la dissolution de cette ligue), qui semble être un « accident » de l'Histoire. En effet, alors que ce parti de droite comptait près d'un million d'adhérents en 1939, devenant le premier parti de France, il était assuré de récolter une centaines de députés lors des élections législatives du printemps 1940. Cependant, le déclenchement de la Seconde guerre mondiale mit un terme aux ambitions du PSF, le parti glissant vers la mouvance gaulliste à la Libération.

Dans un même ordre d'idées, nombreux sont les sympathisants de gauche ou d'extrême-gauche qui de nos jours craignent un nouveau « coup de force fasciste », dans un contexte de crise économique et de montée en puissance de l'extrême-droite. Cependant, si le contexte politique et international d'aujourd'hui est bien différent de celui de 1934 (Grande Dépression, instabilité ministérielle, montée en puissance du nazisme, etc.), force est de constater que les mêmes causes produisent toujours les mêmes effets. Dès lors, il semble légitime de voir apparaitre des contestations lorsque des scandales apparaissent : affaire Jérôme Cahuzac, ministre du budget accusé en mars 2013 de blanchiment d'argent provenant de fraude fiscale (délit d'autant plus grave que ce dernier avait menti lors d'une allocution au sein de l'Assemblée nationale, quelques semaines plus tôt[19]) ; affaire Thomas Thévenoud, député socialiste accusé en août 2014 de ne pas avoir payé ses impôts depuis plusieurs années, en raison d'une « phobie administrative » (l'enquête a depuis démontré que ce dernier ne payait pas non plus ses loyers, ses factures d'électricité, ainsi que ses amendes[20]) ; etc

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[1] Pour en savoir plus à ce sujet, cliquez ici.

[2] Le président du conseil avait, sous la Troisième République, les pouvoirs d'un Premier ministre d'aujourd'hui.

[3] Une chaine de Ponzi (du nom du millionnaire américain Charles Ponzi.) est un système financier frauduleux consistant à rémunérer les investissements effectués par les clients grâce aux revenus procurés par les nouveaux entrants. La chaîne est d’autant plus pérenne si les rendements accordés à la clientèle sont élevés, ce qui entraîne une bonne publicité et donc de nouveaux clients. Cependant, ce système s'écroule rapidement lorsqu'il n'y a plus (ou moins) de nouveaux entrants, bloquant de ce fait la rémunération des anciens membres.

[4] A noter toutefois que l'affaire Stavisky fut classée « sans suites », suite à la mort d'Albert Prince, chef de la section financière du parquet de Paris, dont les restes déchiquetés furent retrouvés sur la voie ferrée Paris-Dijon. Toutefois, malgré plusieurs éléments troublants (dépouille de Prince attachée à la voie ferrée, disparation de son rapport sur Stavisky, etc.), les inspecteurs chargés de l’enquête conclurent au suicide.

[5] Tardieu, né en septembre 1876, travailla dans un premier temps comme fonctionnaire au ministère des Affaires étrangères. Député de l’Alliance démocratique (centre-droit), il fut pendant la Première Guerre mondiale un des principaux collaborateurs de Georges Clémenceau. Il perdit son poste en 1926, suite à la victoire de la gauche, mais fut élu suite à des législatives partielles organisées pour la circonscription du Territoire de Belfort

[6] Rappelons que le palais-Bourbon était le siège de la Chambre des députés.

[7] Daladier, né en juin 1884, fut nommé professeur après avoir obtenu l’agrégation d’Histoire. Participant à la Première Guerre mondiale, il fut élu député du Parti radical en 1919. Pendant les années 1920, il fut nommé ministre à plusieurs reprises.

[8] A savoir « Coriolan » de Shakespeare, que vous trouverez sur cette page

[9] Le scandale des fiches avait éclaté en octobre 1904, suite à la découverte d'un fichage politico-religieux des officiers de l'armée française, commandité par le gouvernement. Ces fiches séparaient les militaires en deux catégories : les « bons » (républicains et laïcs) dans le dossier Corinthe, et les « mauvais » (conservateurs et catholiques) dans le dossier Carthage. Les mentions figurant sur les fiches des « mauvais » officiers pouvaient être particulièrement insultantes : « cléricafard », « rallié à la république, n’en porte pas moins un prénom à particule », « a une femme très fortunée », « VLM » (abréviation de « va à la messe »), etc.  

[10] Pour en savoir plus sur l’affaire Dreyfus, cliquez ici.

[11] Les Camelots du roi avaient à l’origine pour fonction de vendre les journaux de l’Action française, mais au fil du temps ils s’attaquèrent aux enseignants de confession juive, aux organisations d’extrême gauche, etc. 

[12] La Roque, né en octobre 1885, fit ses études à Saint-Cyr. Participant à la Première Guerre mondiale, il fut blessé à plusieurs reprises, mais reçu la croix de guerre et la légion d’honneur. Quittant l’armée en 1928 avec le grade de colonel, La Roque entra aux Croix-de-feu l’année suivante.

[13] 400 000 membres en fin d’année 1935.

[14] Création des Fils Croix-de-feu en décembre 1932 ; création des Groupes Universitaires en février 1935.

[15] Par ailleurs, il convient de préciser que le colonel de La Roque, pendant la Seconde guerre mondiale, dénonça la politique collaborationniste du régime de Vichy, puis fut arrêté et déporté en Tchécoslovaquie par le Troisième Reich (contrairement aux leaders d'autres ligues qui s'engagèrent dans la voie de la collaboration).

[16] A noter que l’ARAC existe encore aujourd’hui.

[17] La gare d’Orsay, érigée à l’occasion de l’exposition universelle de 1900, est aujourd’hui un musée. Pour en savoir plus, voir le c), 8, section I, chapitre troisième, la troisième république.

[18] Aujourd'hui, les raisons du revirement du Parti communiste restent floues. Deux hypothèses sont à retenir : soit Staline, dirigeant de l'URSS, imposa au PCF de collaborer avec les partis de gauche, afin de faire face à la menace fasciste ; soit le PCF demanda l'aval de Moscou afin de pouvoir collaborer avec les partis de gauche.   

[19] D'autant qu'il n'existe aujourd'hui aucune loi condamnant le parjure (Cahuzac pourrait donc se représenter à de nouvelles élections tant qu'il n'est pas déclaré inéligible par la Justice).

[20] Thévenoud, qui a quitté le groupe socialiste en septembre 2014, a toutefois conservé toutefois son mandat de député, aucune peine d'inéligibilité n'ayant été prononcée à son encontre.

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