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Mythologie
 
 

 

 

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L'Empire byzantin

 

CHAPITRE QUATRIEME : La lente chute de l'Empire byzantin

           

            Les Byzantins, bien qu’ayant réussi à reprendre Constantinople en 1261, ne parvinrent cependant pas à reconstituer l’Empire byzantin tel qu’il était en 1204[1]. En effet, la plupart des Etats latins existaient toujours (duché d’Athènes, principauté d’Achaïe, duché de Naxos.), et les Etats grecs nés suite à la quatrième croisade (Empire de Trébizonde et despotat d’Epire.) n’avait pas fait soumission à l’Empire byzantin. Enfin, au cours des soixante années qui s’étaient écoulées, les ennemis traditionnels de Constantinople (Serbes, Bulgares, Turcs.) n’avaient cessé de gagner du terrain.      

La dynastie des Paléologues, qui régna à Constantinople jusqu’à la chute définitive de la ville en 1453, se retrouvait donc dans une situation bien peu évidente.

 

            1° Michel VIII Paléologue (1258 à 1282) – Michel VIII Paléologue, né en 1224, épousa très tôt le métier des armes, servant les souverains Lascaris. En 1258, à la mort de l’Empereur de Nicée Théodore II Doukas Lascaris, son fils Jean IV monta sur le trône. Cependant, ce dernier étant encore trop jeune pour gouverner, une régence fut mise en place, qui échut finalement à Michel VIII.

Michel VIII Paléologue, XV° siècle, monastère Sainte Catherine, Mont Sinaï.

Ce dernier, suite à la prise de Constantinople en 1261, décida alors de faire énucléer son rival, afin de rester seul au pouvoir[2].

 

a) Politique intérieure de Michel VIII : en 1261, Michel VIII trouva une capitale en ruine. Les premiers objectifs de ce souverain furent donc de restaurer la cité, de rétablir le culte orthodoxe, et de bâtir un quartier génois (conformément aux clauses du traité de Nymphée.).

A noter cependant que ce contrat ruina l’économie byzantine, gangrénée par les Génois, qui s’implantèrent sur les routes commerciales les plus lucratives. En outre, Michel VIII décida vers 1265 de transférer le quartier génois à l’extérieur de la ville, dans le faubourg de Galata, de l’autre côté de la Corne d’Or. De cette manière, l’on assista à la naissance d’une colonie génoise à proximité de la capitale impériale, qui fut dès lors désertée par les marchands.

 

b) Michel VIII, Charles d’Anjou et l’Eglise : en l’espace d’un siècle, l’Empire byzantin avait considérablement perdu de sa puissance. En effet, en 1261, le rapport de force n’était plus à l’avantage de Constantinople.

A cette époque, l’Empire byzantin avait été recréé, mais restait néanmoins très fragile. L’objectif de Michel VIII était alors de tenter de se faire reconnaître par le pape, tout en évitant que ce dernier ne prêche une nouvelle croisade contre Constantinople.

 

Le pape Urbain IV, lorsqu’il apprit la prise de Constantinople par Michel VIII en 1261, prêcha tout de go une croisade contre l’Empire byzantin. Cependant, le Saint Siège étant alors occupé par son combat contre les Hohenstaufen, souverains de Germanie et de Sicile, il finit par reconnaître Michel VIII. En échange, ce dernier accepta de mettre en place une union entre les deux Eglises.

 

En effet, la papauté était à cette date en lutte contre les Hohenstaufen. L’Empereur germanique Frédéric II, après des années de dissensions avec l’Eglise, avait été déposé par la papauté en 1245. Il mourut après cinq années de vains combats, partageant son royaume entre ses deux fils : Conrad IV reçut la Germanie, et Manfred reçut la Sicile[3].

Cependant, Rome décida de poursuivre la lutte jusqu’au bout. Une croisade fut prêchée contre Conrad IV, qui fut contraint d’abdiquer ; en Sicile, la couronne fut offerte à Charles d’Anjou, frère du roi de France Louis IX.

Gisant de Charles d'Anjou, premier tiers du XIV° siècle, église saint Denis.

Urbain IV mourut peu de temps après, et fut remplacé par Clément IV, qui décida de continuer à soutenir Charles d’Anjou. En 1266, ce dernier parvint à vaincre les troupes de Manfred à la bataille de Bénévent (le fils de Frédéric II trouva la mort lors de l’affrontement.), puis il parvint à vaincre Conrandin (fils de Conrad IV.), au cours de la bataille de Tagliacozzo.

La bataille de Bénévent, par Boccace, enluminure issue de l'ouvrage de casibus, France, XV° siècle, bibliothèque nationale de France.

Par la suite, Charles d’Anjou mit en place un projet d’invasion de l’Empire byzantin, ce qui inquiéta grandement Michel VIII. En outre, la mort du pape Clément IV ne fit qu’encourager Charles d’Anjou, qui n’était dès lors plus soumis à la pression papale.

Michel VIII décida alors d’intervenir auprès de Louis IX, demandant au roi de France de détourner son frère de ses projets d’invasion de la Grèce. Heureusement pour Constantinople, Louis IX parvint à entrainer son frère dans la VIII° croisade, qui eut lieu en 1270[4].

 

Le nouveau pape Grégoire X, élu de longs mois après la mort de son prédécesseur, s’opposa à l’attaque de l’Empire byzantin par Charles d’Anjou, et se révéla favorable à l’union (Charles d’Anjou, furieux, noua cependant des relations avec l’Albanie et la principauté d’Achaïe ; Michel VIII s’allia avec le roi d’Espagne Alphonse X, ennemi du roi de Sicile.).

Le pape offrait ainsi son soutien à l’Empire byzantin, en échange de la mise en place de l’union des deux Eglises. Michel VIII, sachant qu’il était vital pour la survie de Constantinople d’accepter les conditions de Rome, tenta alors par tous les moyens de convaincre le clergé orthodoxe du bien fondé de l’union.

Bien que rencontrant des oppositions, Michel VIII fit tout son possible pour faire accepter le projet au clergé et à la noblesse, allant même parfois jusqu’à utiliser la force.

Au final, l’union des deux Eglises fut proclamée en juillet 1274, au cours du concile de Lyon.

Grâce à ce traité, Michel VIII signa la même année une trêve avec Charles d’Anjou.

 

Cependant, à la mort de Grégoire X en 1276, les papes qui se succédèrent au pouvoir furent tous favorables à Charles d’Anjou.

Dès lors, Rome fit en sorte d’exiger sans cesse plus du clergé byzantin, ce qui entraina la fin de l’union des deux Eglises.

 

En 1278, Charles d’Anjou décida de lancer une expédition en Achaïe (réclamant le pays en dot, car il avait épousé une fille de Guillaume II de Villehardouin, prince d’Achaïe.).

S’alliant avec Venise, le frère de Louis IX fomenta alors de nouveaux plans contre l’Empire byzantin.

Michel VIII, quant à lui, provoqua une révolte en Sicile avec son allié le roi d’Aragon Pierre III. Le 30 mars 1282 eurent alors lieu ce qui fut appelé les vêpres siciliennes : les habitants de l’île se révoltèrent et massacrèrent les Francs se trouvant en Sicile.

Charles d’Anjou perdit alors la Sicile mais conserva le royaume de Naples (correspondant à la partie méridionale de la botte italienne.).

 

c) Michel VIII et les Etats des Balkans : en 1261, Michel VIII était parvenu à s’emparer de Constantinople. Cependant, les Etats francs, crées suite à la IV° croisade, étaient pour la plupart toujours présents (principauté d’Achaïe, duché d’Athènes, duché de Naxos.) ; les Etats grecs, nés à la même période (despotat d’Epire et Empire de Trébizonde.), avaient refusé de faire allégeance à l’Empire byzantin. Enfin, les ennemis héréditaires des Byzantins (Serbes, Bulgares, Turcs, etc.), n’avaient cessé de gagner du terrain depuis 1204.

L'Empire byzantin en 1265.

 

Michel VIII ne put rien faire en Achaïe, que Charles d’Anjou réclama en dot à la mort de Guillaume II de Villehardouin, prince d’Achaïe (il avait en effet épousé une des filles du défunt souverain.).

Le despotat d’Epire décida alors de se rallier à la bannière de Charles d’Anjou, conscient du danger que pouvait représenter l’Empire byzantin.

 

La politique de Michel VIII vis-à-vis des Bulgares fut très fluctuante. Dans un premier temps, l’Empereur voulut se venger du tsar Constantin Asen, qui avait tenté de s’opposer à la prise de Constantinople par les Grecs. Après quelques affrontements, les deux adversaires firent la paix, et le souverain bulgare épousa une fille de Michel VIII.

Peu de temps après, Constantin Asen mourut, et la régence passa donc entre les mains de la fille de Michel VIII. Cependant, cette prise de pouvoir ne fut pas au goût de tous, et une querelle de succession débuta.

De cette manière, les Bulgares ne furent plus un danger pour l’Empire byzantin pendant quelques années.

 

Michel VIII tenta de mettre en place une politique matrimoniale semblable avec la Serbie, Etat qui s’était considérablement agrandi depuis 1204. Cependant, Michel VIII ne put mettre ses plans à exécution (de nombreux nobles byzantins étant opposés à l’envoi d’une princesse byzantine en Serbie.), ce qui eut des répercussions négatives pour l’Empire byzantin.

 

d) Michel VIII et l’Asie mineure : très occupé par ce qui se passait alors dans les Balkans, Michel VIII décida d’adopter en Asie mineure une politique relativement pacifique.

Il s’allia avec le khan mongol Houlagou Khan, maître de l’Asie mineure et favorable aux chrétiens (son épouse était une chrétienne nestorienne.). Ce dernier, petit fils de Gengis Khan, s’était emparé de la Perse et avait détruit Bagdad.

Gengis Khan.

Cependant, Michel VIII se rapprocha aussi du sultan mamelouk Baybars, qui était un ennemi des Mongols. Baybars était alors allié avec le khan mongol Nogaï, qui était lui-même un allié des Bulgares.

Michel VIII décida alors de faire une alliance avec Baybars et Nogaï, espérant ainsi mettre fin au danger représenté par les Bulgares.

 

A noter que l’Empereur, afin de faire des économies, décida de mettre fin au système de colonisation de l’Asie mineure. Les colons, payés par l’Etat, avaient alors comme objectif d’entretenir et défendre les cités grecques de la région contre les invasions turques et mongoles.

En mettant fin à ce système certes onéreux mais cependant efficace, Michel VIII laissa la porte ouverte à ses ennemis.

 

Michel VIII mourut en 1282, et ce fut son fils Andronic II Paléologue qui monta alors sur le trône.

 

            2° Andronic II Paléologue (1282 à 1328) – Andronic II, né en 1259, fut associé au pouvoir dès 1272. Proclamé Empereur suite à la mort de son père, le nouveau souverain ne tarda guère à dénoncer l’acte d’union avec l’Eglise romaine. En décembre 1282, Andronic II proclama ainsi le retour à l’orthodoxie, faisant la chasse aux membres du clergé qui avaient été favorables à l’union.

Pièce de monnaie à l'effigie d'Andronic II Paléologue (il est couronné par le Christ, à droite.), British Museum, Londres.

 

a) Politique intérieure : si les Byzantins, au cours des siècles précédents, avaient connu de graves crises financières, ils étaient toujours parvenus à reprendre le dessus. Cependant, ce ne fut pas le cas cette fois ci, rapprochant inéluctablement l’Empire byzantin de la fin.

 

A cette époque, Constantinople fut frappée par une crise financière, découlant de multiples facteurs : le monopole économique génois, qui privait l’Empire d’une importante manne financière ; la transmission héréditaire des domaines reçus en pronoia, une réforme mise en place par Michel VIII (la pronoia était un système mis en place par les Empereurs byzantins au XI° siècle. Ces derniers faisaient don de grandes propriétés aux nobles, qui en échange devaient fournir un service militaire. Enfin, un domaine transmis en pronoia redevenait possession de l’Empire byzantin à la mort du bénéficiaire.) ; la perte de plusieurs provinces impériales ; etc.

Afin de mettre fin à cette crise, Andronic II décida de lever de nouveaux impôts, faisant aussi payer l’aristocratie. Cependant, les pronoaires firent en sorte que leurs fermiers paient le nouvel impôt à leur place.

Résultat de cette crise, l’Empereur fut dans l’impossibilité de rémunérer ses fonctionnaires, dut réduire les effectifs de l’armée, et dut supprimer sa flotte de guerre.

 

b) Politique extérieure : Andronic II ne fut pas plus heureux dans sa politique extérieure, accumulant de nombreux revers.

 

N’ayant plus de flotte, l’Empereur se retrouva un peu plus dépendant des Génois. Cependant, il décida de mettre fin à leur monopole commercial, ouvrant à nouveau la ville aux Vénitiens (juillet 1285.).

Mais la rivalité entre les deux cités était telle que les Vénitiens attaquèrent le faubourg de Galata (où étaient installés les Génois.). Andronic II décida de sévir, emprisonnant de nombreux Vénitiens.

Venise décida alors d’en découdre, attaquant l’Empire byzantin. L’Empereur, sachant qu’il ne pouvait pas rivaliser contre la puissante cité, décida alors de leur verser une lourde indemnité (1302.).

 

En 1302, il chargea son fils Michel IX Paléologue de s’attaquer aux Turcs. Ce dernier, jeune et inexpérimenté (il était né en 1277.), fut vaincu par ses ennemis à Magnésie et Nicomédie.

Les Turcs progressant jusqu’à la mer de Marmara, Andronic II dut se résoudre à faire appel à des mercenaires catalans, les Almograves, commandés par Roger de Flor (ce dernier avait fait partie de l’Ordre du Templiers[5], et avait combattu en Terre Sainte.).

En 1303, ce dernier commença par s’attaquer aux génois installés dans le faubourg de Galata, puis passa en Asie mineure l’année suivante.

Roger de Flor parvint alors à repousser les Turcs jusqu’en Cilicie, et fut félicité par l’Empereur, qui lui donna sa nièce Marie en mariage.

Cependant, le chef des Almograves voulut prendre le pouvoir dans les territoires qu’il avait conquis, ce qui déplut fortement à Michel IX. Ce dernier le fit donc assassiner au cours d’un banquet, en avril 1305.

Furieux, les Almograves passèrent en Grèce, dévastant la Macédoine et la Thrace, puis décidèrent de s’implanter dans le duché d’Athènes, la plus puissante des principautés franques de l’époque. 

 

Andronic II dut aussi lutter contre les Bulgares, menés par le tsar Théodore Svetoslav. Ce dernier parvint à s’emparer du nord de la Thrace, entre 1305 et 1307.

Finalement, le conflit prit fin lorsque l’Empereur donna au tsar la main de Théodora, fille de Michel IX.

 

c) La prise de pouvoir d’Andronic III : de sa première épouse Anne de Hongrie (fille du roi de Hongrie Etienne V.), Andronic II avait eu deux enfants, Michel IX et Constantin Porphyrogénète.

Cependant, cette dernière étant morte en 1281, l’Empereur décida d’épouser Yolande de Montferrat, dont le père Guillaume V portait le titre de roi de Thessalonique (l’objectif était ici pour Andronic II de récupérer cet Etat.).

Plusieurs enfants naquirent du second mariage, et Yolande (rebaptisée Irène.), voulut partager l’Empire byzantin entre ses fils à la mort de son époux, comme le voulait la tradition franque. Andronic II refusa la proposition de son épouse (ne voulant pas déposséder Michel IX ni morceler l’Empire.), et cette dernière décida alors de retourner à Thessalonique.

           

Andronic III Paléologue, fils de Michel IX, était un prétendant sérieux à la couronne. Cependant, se montrant trop impatient suite à la mort de son père en octobre 1320, Andronic II décida de nommer son fils Constantin comme successeur.

Profitant de l’impopularité de son grand père, Andronic III parvint à trouver de nombreux appuis. L’Empereur fut alors contraint de reconnaître son petit fils comme co Empereur, mais conserva le pouvoir.

Andronic III décida alors de se révolter à nouveau, en 1326. Soutenu par l’armée et le patriarche de Constantinople, il parvint à contraindre son grand père à abdiquer, en mai 1328.

Andronic II se réfugia alors dans un monastère, où il mourut en 1332.

 

            3° Andronic III Paléologue (1328 à 1341) – Andronic III, né en 1296, monta sur le trône en 1328. Assisté par son cousin Jean Cantacuzène (ne en 1293.), il tenta de sortir l’Empire byzantin de la crise dans laquelle il se trouvait.

Pièce de monnaie à l'effigie d'Andronic III.

Pour se faire il réorganisa la flotte impériale, réforma la justice, et se lança dans plusieurs expéditions militaires.

 

a) Lutte contre les Serbes et les Bulgares : alors qu’il luttait contre son grand père afin de s’emparer du pouvoir, Andronic III avait passé une alliance avec son beau frère le tsar de Bulgarie Michel IV (il avait épousé Théodora, sœur d’Andronic III.). Andronic II, quant à lui, s’était allié au roi des Serbes Etienne VI Ouroch III Némania VIII Detchanski.

Une fois au pouvoir, Andronic III et Michel IV décidèrent d’attaquer la Serbie. Cependant, en 1330, à la bataille de Velbuzd, les Serbes furent vainqueurs.

Michel IV trouvant la mort dans l’affrontement, Etienne VI plaça son neveu Jean VIII Asen sur le trône de Bulgarie. Andronic III, quant à lui, dut abandonner de nombreux territoires à son ennemi.

 

Peu de temps après, en 1331, l’Empereur décida de s’attaquer à la Thrace, alors sous domination bulgare. Battu à la bataille de Rousokastron par Jean VIII Asen, Andronic III dut alors se résoudre à abandonner la Thrace aux Bulgares.

 

b) Lutte contre les Latins : Andronic III, vaincu par les Serbes et les Bulgares, eut néanmoins plus de succès contre les Latins.

 

En 1329, une révolte éclata à Chio, alors sous domination génoise. Andronic III en profita donc pour s’emparer de l’île. Les Génois tentèrent de riposter en 1335, et l’Empereur décida de s’emparer de Lesbos et de Phocée en représailles (1336.).

 

Entre 1333 et 1334, Andronic III parvint à asseoir son autorité sur Thessalonique et la Thessalie. Puis, en 1337, il décida d’annexer le despotat d’Epire (le despote Giovanni Orsini avait été tué par sa femme Anna.).

L’Empire byzantin parvint enfin à récupérer un territoire qui avait prit son indépendance en 1204, suite à la IV° croisade.

Cependant, Nicéphore II, fils de Giovanni Orsini, tenta de soulever la population contre l’Empereur. Finalement, en 1340, une paix fut conclue entre Andronic III et Nicéphore II, qui reçut la main d’Anne Cantacuzène.

 

c) Lutte contre les Turcs : obligé de déployer l’essentiel de ses forces dans les Balkans, Andronic III ne put opposer aux Turcs qu’une résistance de principe.

Ces derniers, menés par le sultan ottoman Ohran, s’emparèrent de Brousse en 1326, et en firent leur capitale.

Ohran.

Puis, en 1329, ils vainquirent Andronic III et Jean Cantacuzène à la bataille de Pélékanon. Par la suite, les Turcs s’emparèrent aussi de Nicée et de Nicomédie, ne laissant aux Byzantins que la Bithynie.

 

Andronic III mourut en 1341. Ce fut alors son fils, Jean V Paléologue, qu’il avait eut avec sa seconde épouse Jeanne de Savoie, qui monta sur le trône.

Pièce de monnaie aux effigies de Jean V (à gauche.) et de Jeanne de Savoie (à droite.).

 

            4° Jean V Paléologue (1341 à 1391) – Jean V, né en 1332, était encore trop jeune pour gouverner. Il fallait donc mettre en place une régence, mais Andronic III n’avait pas laissé d’instructions à ce sujet.

 

a) La guerre civile (1341 à 1347) : Jean Cantacuzène fut alors pressé par un des ses proches, Alexis Apokaukos, de s’emparer du pouvoir. Refusant la proposition, Jean Cantacuzène décida de quitter la ville, prenant la tête d’une expédition ayant comme objectif de rétablir l’autorité impériale en Thrace et en Macédoine.

C’est alors qu’Alexis Apokaukos se rapprocha de Jeanne de Savoie, l’informant de la tentative d’usurpation de Jean Cantacuzène. Ce dernier, ayant appris que la régente avait été trompée par Apokaukos, décida donc de se défendre et se proclama Empereur.

 

Les cités de l’Empire, apprenant la tentative d’usurpation, décidèrent de se révolter, prenant le parti d’Alexis Apokaukos.

Cependant, la guerre civile se prolongea pendant plusieurs années, car Jean Cantacuzène remporta plusieurs victoires. Il fut reconnu en Macédoine et en Thessalie (1343.), et même les deux fils d’Alexis Apokaukos se rallièrent à lui (1344.).

Suite à l’assassinat de son rival par des prisonniers révoltés (juin 1345.), Jean Cantacuzène ne tarda guère à s’emparer du pouvoir. En mai 1346, il fut proclamé co Empereur, prenant le nom de Jean VI (il respectait ainsi la préséance qu’avait sur lui le jeune Jean V, le souverain légitime.).

 

b) Le règne de Jean VI (1347 à 1354) : Jean VI, une fois au pouvoir, se retrouva confronté à de multiples problèmes. L’Empire byzantin, très affaibli, étant attaqué de tous les côtés.

 

Jean VI fut attaqué par les Serbes d’Etienne VII Ouroch IV Némania IX Douchan, alliés à Jeanne de Savoie ; en 1347, la peste noire frappa de plein fouet les Byzantins, et Constantinople eut à déplorer de nombreuses pertes ; en 1348, les Génois envahirent la Corne d’Or et incendièrent la flotte byzantine (Jean VI dut leur céder Salymbria et Héraclée en 1352.) ; allié avec les turcs Ottomans, l’Empereur ne s’opposa pas à leur installation à Gallipoli en 1354.

L'Empire byzantin et les Etats des Balkans (1350.).

 

En 1351, lassé par tant de revers, Jean V décida de se révolter. Cependant, il ne parvint pas à prendre l’avantage, et Jean VI décida de riposter en nommant co Empereur son fils Mathieu Cantacuzène (avril 1353.).

Revenant à la charge en novembre 1354, Jean V parvint cette fois ci à obtenir un partage équitable du pouvoir. Cependant, Jean VI décida d’abdiquer peu de temps après, en décembre 1354, se retirant dans un monastère (il y mourut en 1383.).

 

Jean VI avait mis en place une nouvelle subdivision de l’Empire, abandonnant le système des thèmes pour celui des apanages. Il divisa alors son royaume (qui n’était déjà plus très imposant.) en trois parties : la Thrace (avec Constantinople.), la Morée, la province de Thessalonique.

A noter que Mathieu Cantacuzène, qui avait reçu le gouvernement de Morée des mains de son père Jean VI, abandonna ses fonctions en 1355, après une défaite contre les Serbes.

 

c) Le premier règne de Jean V (1354 à 1376) : Montant enfin sur le trône, âgé d’une vingtaine d’années, Jean V ne sut cependant pas faire face aux ennemis de l’Empire.

Pièce de monnaie à l'effigie de Jean V paléologue, British Museum, Londres.

 

Les Turcs, qui à la mort d’Ohran en 1360, s’étaient emparés des derniers territoires byzantins en Asie mineure, s’installèrent alors à Andrinople en 1365, menés par le sultan Murad I° (la cité devint alors la nouvelle capitale des Turcs.).

Murad I°.

En 1366, Amédée VI de Savoie envoya un corps expéditionnaire afin chasser les Turcs de Grèce, qui parvint à accomplir en partie son objectif. Les Turcs durent reculer jusqu’à Gallipoli, mais les Latins ne parvinrent pas à prendre la cité.

Cependant, Murad I° et ses hommes s’emparèrent en 1367 des territoires qu’ils avaient perdu l’année précédente, forçant Jean V à payer un tribut.

En septembre 1371, les Turcs défirent l’armée serbe à la bataille de la rivière Maritza, et purent ainsi progresser sans difficulté en Bulgarie (Jean V, la même année, reconnut la suzeraineté de Murad I°.).

 

Voyant l’Empire byzantin se réduire comme peau de chagrin, Jean V décida alors de se tourner vers l’Occident. Il proclama l’union des Eglises, et s’allia avec Venise.

 

Jean V, attaqué sur tous les fronts, eut aussi à lutter contre son fils Andronic IV Paléologue.

 

d) La prise de pouvoir et le règne d’Andronic IV Paléologue (1374 à 1379) : en 1374, Andronic IV voulut protester contre la vassalisation de l’Empire byzantin. Allié avec Savci Bey, fils de Murad I°, les deux hommes décidèrent de révolter contre leurs pères respectifs. Découverts, Murad I° ordonna à ce que les rebelles soient énuclées (Andronic IV fut alors écarté de la succession au profit de son frère Manuel II Paléologue.).

Pièce de monnaie à l'effigie d'Andronic IV Paléologue.

Andronic IV, qui n’avait perdu qu’un œil sur l’ordre de Jean V, parvint cependant à s’enfuir grâce aux Génois. Retournant à Constantinople en 1376, il chassa alors son père du pouvoir.

 

Andronic IV, qui jugeait le règne de son père trop mauvais, ne pas lui non plus un bon souverain.

Il dut céder l’île de Ténédos aux Génois, en guise de remerciement, mais fut finalement chassé en 1379 par les Vénitiens (qui s’emparèrent alors de Ténédos.).

Murad I° rétablit alors Jean V sur le trône. Ce dernier pardonna à son fils, lui donnant le titre de Co Empereur et la cité de Sélymbria (l’actuelle Silivri.). Andronic IV y mourut en 1385.

 

e) le second règne de Jean V (1379 à 1391) : le second règne de Jean V ne fut pas plus glorieux que le premier.

N’ayant plus les moyens de lutter contre les Ottomans, l’Empereur eut une politique passive, les laissant s’emparer de Sofia en 1385. En 1389, Murad I° affronta les Serbes à la bataille de Kosovo. Le roi de Serbie fut tué dans la bataille, et les Turcs s’emparèrent alors de ses territoires.

L'Empire byzantin et les Etats des Balkans suite à la bataille de Kosovo (1389.).

 

En 1390, Jean V décida de fortifier les murailles de Constantinople, sachant que le danger était alors très important. Le sultan Bayezid I°, qui avait succédé à Murad I°, ordonna cependant à Jean V de détruire les nouvelles fortifications.

Bayezid I°.

Manuel II paléologue, le fils de l’Empereur, étant alors retenu comme otage par les Turcs, Jean V dut se soumettre.

 

La même année, l’Empereur fut brièvement chassé du trône par son petit fils Jean VII, fils d’Andronic IV.

Cependant, c’est alors que Manuel II, fils de Jean V, s’échappa de Brousse où il était détenu par les Turcs. Il rentra à Constantinople, chassa Jean VII, et rétablit son père sur le trône.

Jean V mourut en février 1390, confiant donc le pouvoir à Manuel II.

 

            5° Manuel II Paléologue (1391 à 1425) – Dès son accession au pouvoir, Manuel II fut confronté aux Turcs.

Manuel II Paléologue.

 

a) Bayezid à l’assaut de Constantinople (1391 à 1398) : attaqué par le sultan Bayezid, qui assiégea Constantinople en 1391, l’Empereur fut cependant sauvé par Sigismond I° de Luxembourg, roi de Hongrie.

Sigismond I° de Luxembourg, roi de Hongrie.

Ce dernier força alors Bayezid à lever le siège. Le sultan décida donc de s’attaquer aux Bulgares (il s’empara de leur capitale, Tirnovo.), et d’annexer la province de Thessalonique (1393.).

Par la suite, en 1395, les Ottomans entreprirent un nouveau siège de Constantinople. Manuel II appela l’Occident à l’aide, et il fut décidé de mettre en place une expédition contre les Turcs. Cette dernière croisade fut un échec, les croisés étant vaincus à la bataille de Nicopolis (1396.).

La bataille de Nicopolis, par Jean FROISSARD, enluminure issue des Chroniques de Flandres, Bruges, XV° siècle, bibliothèque nationale de France.

Bayezid assiégea alors Constantinople une troisième fois, et le siège se poursuivit jusqu’en 1398.

Cependant, l’irruption de Tamerlan en Asie mineure, qui s’était forgé un véritable Empire en Perse, obligea les Turcs à quitter Constantinople.

Buste à l'effigie de Tamerlan.

 

b) Manuel II et les fils de Bayezid : confiant la charge de régent à son neveu Jean VII, Manuel II décida de se rendre en Occident afin de chercher des appuis (entre 1399 et 1402.). Cependant, à cette époque, l’Europe était déchirée par la guerre de cent ans, et par le schisme d’Occident[6].

 

Manuel II rentra bredouille (l’Empereur renvoya alors Jean VII à Thessalonique, lui concédant le titre de basileus.), mais apprit la défaite de Bayezid contre Tamerlan à la bataille d’Ankara, en juillet 1402 (le sultan vaincu mourut en captivité l’année suivante.).

Cette attaque menée par Tamerlan offrit ainsi un sursis d’une cinquantaine d’années à l’Empire byzantin, les fils de Bayezid s’affrontant pour hériter des possessions de leur père.

 

En 1403, Manuel II s’allia avec Isa Celebi, troisième fils de Bayezid. Ce dernier rendit à l’Empire byzantin le mont Athos, la province de Thessalonique, et les îles de la mer Egée.

Cependant, Isa fut tué par ses deux frères, Mehmed et Moussa.

Par la suite, Moussa s’empara de la Bulgarie, et Manuel II décida alors de s’allier avec Mehmed (en 1405, Mustafa Celebi, fils de Mehmed, décida de s’attaquer à son père. Les Byzantins parvinrent alors à capturer le jeune homme, et furent ainsi récompensés par Mehmed.).

Mehmed I° Celebi.

Finalement, après plusieurs années de lutte, Moussa fut vaincu en juillet 1413. Mehmed I° se retrouva unique sultan jusqu’à sa mort, en 1421.

 

c) Nouvelle lutte contre les Ottomans (1421 à 1425) : à la mort de Mehmed I°, ce fut son fils Murad II qui s’empara du pouvoir. Il assiégea Constantinople la même année, et ravagea la Morée en 1423 (en effet, les Byzantins avaient tenté de créer des troubles en utilisant Mustafa Celebi, frère de Murad II.).

Murad II.

Au final, en 1424, Murad II accepta de lever le siège, mais Manuel II dut reconnaître la suzeraineté du sultan et payer un tribut (à noter que Manuel II refusa l’union des Eglises en échange d’une aide occidentale.).

 

En 1425, Manuel II décida de se retirer dans un monastère, laissant le pouvoir à son fils Jean VIII Paléologue (Manuel II avait associé au trône Andronic V, fils de Jean VII, mais ce dernier était décédé en 1423.).

 

            6° Jean VIII Paléologue (1424 à 1448) – Jean VIII, fils aîné de Manuel II, naquit en 1392. Incapable de lutter contre les Ottomans, Jean VIII ne put défendre la province de Thessalonique, qui fut prise par Murad II en 1430 (les cités de la région avait fait appel à Venise, sachant que l’Empire byzantin n’était plus assez puissant pour les défendre.).

Jean VIII, d'après PISANELLO, XV° siècle, musée du Louvre, Paris.

 

L’Empereur décida alors de se rapprocher du pape Eugène IV, afin de recevoir une aide de l’Occident. C’est ainsi que l’union des deux Eglises fut proclamée, au cours du concile de Florence, en 1439.

Cependant, l’acte d’union fut mal accepté à Constantinople, ce qui ne fit qu’affaiblir davantage l’Empereur.

En outre, l’armée chrétienne venue lutter contre les Turcs (dirigée par Ladislas III Jagellon, roi de Pologne et de Hongrie.) fut vaincue par ces derniers au cours de la bataille de Varna (novembre 1444.).

Ladislas III Jagellon.

Les chrétiens ne parvinrent pas à libérer les Balkans du joug des Ottomans, mais ils réussirent néanmoins à retarder l’invasion de l’Europe.

 

Suite à la défaite de Varna, les Ottomans imposèrent leur tutelle à Constantinople, en 1446.

 

Jean VIII mourut en 1448. N’ayant pas eu d’enfants avec ses trois épouses, ce fut son frère Constantin XI Dragasès qui monta sur le trône.

Inscription placée sur les murs de Constantinople, 1439, Bode museum, Berlin.

 

            7° Constantin XI Paléologue Dragasès (1448 à 1453) – Constantin XI, né en 1405, fut le dernier Empereur byzantin.

Statue de Constantin XI, Athènes, Grèce.

 

a) Constantin XI au pouvoir : Constantin XI, à la mort de Jean VIII, était despote de Morée. Toutefois, son frère Démétrios Paléologue convoitait le trône lui aussi, et décida d'attaquer. Cependant, Murad II décida de favoriser la candidature de Constantin XI, qui fut proclamé Empereur en octobre 1448.

 

Se rendant compte dans quelle précaire situation se trouvait l’Empire byzantin (qui ne possédait plus que Constantinople et la Morée.), l’Empereur décida de proclamer l’union des deux Eglises en décembre 1452.

 

b) La chute de Constantinople (avril à mai 1453) : Mehmed II, fils de Murad II, désirait depuis longtemps faire de Constantinople sa capitale. Réunissant des moyens énormes, il entreprit le siège de la cité en avril 1453.

La prise de Constantinople par les Turcs, par Jean Chartier, enluminure issue de l'ouvrage Chronique, Belgique, XV°siècle.

Constantin XI, isolé et désargenté, ne pouvait compter que sur quelques milliers d’hommes (environ 7 000.), alors que les Turcs étaient 200 000 (selon les chroniqueurs de l’époque.).

Turban, armure et sabre turcs, XV°-XVI° siècle, Deutsches historisches museum, Berlin.

 

Mehmed II, utilisant des canons, commença par pilonner les murailles de la ville. Les Turcs tentèrent aussi de poser des mines[7], mais furent repoussés grâce au feu grégeois.

 

Sur mer, les Ottomans tentèrent en vain de couper la chaîne barrant la Corne d’Or, et furent repoussés par les Byzantins. En outre, Rome envoya trois navires de ravitaillement à Constantinople, qui parvinrent à franchir les lignes ennemies.

Les Turcs, ne parvenant pas à couper la chaîne, décidèrent de faire passer leurs navires sur la terre ferme, et parvinrent à s’installer dans la Corne d’Or.

Les Byzantins furent alors soumis à rude épreuve, car les murailles donnant sur la Corne d’Or était très peu protégées.

Fin avril, Constantin XI proposa de payer un tribut à Mehmed II pour qu’il abandonne le siège, en vain.

 

Les jours suivants, plusieurs assauts terrestres furent repoussés par les Byzantins. Le moral des Turcs était en berne, mais les Byzantins savaient qu’ils ne pouvaient plus compter que sur eux-mêmes, abandonnés par Venise et Gênes.

 

Finalement, le 29 mai 1453, les Ottomans parvinrent à rentrer dans la ville, et les Byzantins livrèrent leur dernier combat. Constantin XI, décidant de participer lui aussi à l’offensive, enleva ses ornements impériaux et partit à l’assaut.

Bien qu’il fut très certainement tué avec ses hommes, son cadavre ne fut pas retrouvé suite à l’affrontement.

 

            8° La fin de l’Empire byzantin – Après avoir pris la ville, Mehmed II décida de la livrer au pillage pendant trois jours. Par la suite, il y installa sa capitale, et se retrouva de fait situé sur un carrefour stratégique.

Mehmed II, par Bertoldo DI GIOVANNI, fin du XV° siècle, musée du Louvre, Paris.

Peu de temps après, les Ottomans réduisirent à néant les dernières poches de résistance : le duché d’Athènes fut pris en 1458, la Morée et la principauté d’Anchaïe tombèrent en 1460, l’Empire de Trébizonde tomba en 1461. Le duché de Naxos, quant à lui, parvint à rester sous domination vénitienne jusqu’à la moitié du XVI° siècle.

 

La chute de l’Empire byzantin marqua durablement les esprits. Ce royaume, jusqu’en 1453, avait toujours joué le rôle d’un Etat tampon contre l’expansionnisme musulman. Dès lors, l’Europe se retrouvait en danger et en proie aux attaques ottomanes.

 

L’Empire byzantin, qui avait su résister à ses ennemis pendant près de mille ans, n’existait plus. Selon une idée reçue héritée du XIX° siècle, les savants et philosophes grecs, fuyant leur cité pour l’Italie, furent à l'origine de la Renaissance.

C'est pourquoi la date de 1453, correspondant à la chute de Constantinople, est parfois utilisée pour marquer la fin du Moyen âge.

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[2] Pour en savoir plus sur l’usurpation de Michel VIII, voir le 4, chapitre quatrième, histoire de l’Empire byzantin.

[5] Pour en savoir plus sur l’Ordre des Templiers, voir le 2, section VII, chapitre deuxième, la colonisation franque en Orient.

[6] Au début du XIV° siècle, il fut décidé de transférer de manière provisoire la papauté en Avignon. En 1378, il fut alors décidé de rétablir la papauté à Rome, ce qui ne fut pas au goût de certains cardinaux, favorables hostiles au retour à Rome. Jusqu’en 1418, il y eut des papes à Rome et en Avignon.

[7] Les Turcs posaient des mines contre les murailles des cités assiégées afin de détruire les fortifications. Les assiégés, quant à eux, pouvaient alors mettre en place des contre mines afin de se protéger.

 
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