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Histoire de l'Egypte antique

CHAPITRE SIXIÈME : La seconde période intermédiaire

(XVIII° - XVI° siècles avant Jésus Christ)

 

I : Les premiers souverains de la XIII° dynastie, entre puissance et faiblesse

(XVIII° siècle avant Jésus Christ)

           

            Après une longue période de stabilité et de prospérité, l’Egypte connut une nouvelle période de crise, le pouvoir des pharaons étant de plus en plus contesté par les hauts fonctionnaires locaux.

A noter que l’effritement du pouvoir royal dura plusieurs décennies, et de fait, certains égyptologues considèrent que les premiers souverains de la XIII° dynastie devraient faire partie intégrante du Moyen Empire.

Au final, l’Egypte se retrouva une nouvelle fois divisée, et plusieurs dynasties régnèrent sur le pays. Par ailleurs, l’invasion des Hyksos, au XVII° siècle avant Jésus Christ, ajouta un peu plus à la confusion ambiante.

La seconde période intermédiaire, aussi peu connue que la première, dura près de deux fois plus longtemps, et ne prit fin qu’au cours du XVI° siècle avant Jésus Christ.

 

- Ougaf fut vraisemblablement le premier souverain de la XIII° dynastie. Son père Nebpou, grand prêtre de Ptah à Memphis, épousa alors Kémi, qui était sans doute une des filles du pharaon Sesostris III[1] (de leur union naquit alors Ougaf, ainsi que plusieurs autres enfants.).

Régnant de 1786 à 1783 avant Jésus Christ environ, ce souverain n’eut pas le temps de laisser sa trace dans l’Histoire. Toutefois, des vestiges archéologiques laissent à penser que l’Egypte contrôlait encore la Nubie à cette époque, au moins jusqu’à la deuxième cataracte.

- A la mort d’Ougaf, ce fut Amenemhat Senebef qui s’empara du pouvoir, bien que nous ne sachions pas aujourd’hui les conditions d’accession au trône de ce nouveau souverain. Ce pharaon ne régna pas plus longtemps que son prédécesseur, s’éteignant vers 1780 avant Jésus Christ.

- Nerikarê est considéré comme le successeur d’Amenemhat Senebef, bien qu’il ne soit pas mentionné dans le papyrus de Turin[2]. Il aurait régné une année.

- Sekhemrê Khoutaoui régna aux alentours de 1770 avant Jésus Christ. L’existence de ce pharaon dont nous ne connaissons quasiment rien, est toutefois attestée par quelques vestiges archéologiques.

- Amenemhat V (son nom de Sa Rê signifie « Amon est le premier. ») fut vraisemblablement un des derniers pharaons à avoir régné sur la totalité de l’Egypte (en effet, les archéologues ont retrouvé des vestiges au non de ce souverain dans le nord et le sud du pays.).

Buste d'Amenhemat V.

Cependant, à l’instar de ces prédécesseurs, Amenemhat V eut un règne très court, régnant environ trois ans.

A noter toutefois que certains archéologues pensent qu’Amenemhat V et Amenemhat Senebef ne seraient en fait qu’une seule et même personne.

- Suite à la mort d’Amenemhat V, ce fut son fils Kemaou qui monta sur le trône. Ce dernier, bien qu’ayant un règne très court, eut toutefois le temps d’entreprendre les travaux d’érection de sa pyramide. L’édifice, construit à Dahchour, est aujourd’hui en ruines.

- Sehetepibrê monta sur le trône suite à la mort de son père (son nom de Nesout Bity signifie « Râ apaise le cœur. »). A noter toutefois que le nouveau souverain fut peut être Kemaou ayant changé de nom.

Toutefois, le nouveau souverain eut lui aussi un règne très court, régnant à peine une année.

- Son successeur fut Efni, un souverain dont nous ne connaissons quasiment rien aujourd’hui, ayant régné à peine une année selon les sources.

- Suite à la mort d’Efni, ce fut Amenemhat VI qui s’empara du pouvoir. Ce dernier était le fils d’Antef, frère de Kemaou. De ce fait, le nouveau souverain était le petit fils d’Amenemhat V.

Connaissant lui aussi un règne bref, Amenhemat VI s’éteignit entre trois et six ans après son accession au trône.

- Nebnoun (son nom de Sa Râ signifie « mon seigneur est Noun. ») succéda à Amenemhat VI. Il mourut après un court règne d’environ deux années.

- Sehetipebrê II fut peut être le frère de Nebnoun. Sur le papyrus de Turin, ce souverain est mentionné sous son nom de Sa Râ (son nom de naissance.), Hornedjheritef (ce qui signifie « Horus protège son père. »).

Ce souverain régna environ deux années avant de s’éteindre.

- Seouadjkarê (son nome de Nesout Bity signifie « Râ rend le ka florissant. ») succéda à Sehetipebrê II suite à la disparition de ce dernier. Ce pharaon ne régna qu’une année.

- Nedjemibrê (son nom de Nesout Bity signifie « Râ adouci le cœur. »)    

- Sobekhotep I° ou II (voir ci-dessous.) régna environ trois années (son nom de Sa Râ signifie « Sobek est satisfait. »).

Reliefs d'une chapelle érigée par Sobekhotep I°, musée du Louvre, Paris.

- Reniseneb (son nom de Nesout Bity signifie « mon nom est sain. ») était vraisemblablement un fils d’Amenemhat VI. Selon les sources, ce souverain ne régna que quatre mois.

- Hor I° (son nom de Sa Râ signifie « fils d’Horus. ») succéda à Reniseneb (peut être chassa il ce dernier du trône.). Grand admirateur d’Amenemhat III[3], dernier grand souverain d’Egypte, Hor se fit inhumer à Dahchour, non loin de la pyramide d’Amenemhat III, dans une tombe qu’il usurpa à un membre de la famille du souverain défunt.  

- A la mort d’Hor I°, ce fut son fils Sekhemrê Khouitaoui qui monta sur le trône (ce souverain n’est pas mentionné sur le papyrus de Turin.). Ce souverain régna vraisemblablement pendant trois années.

- Suite à la mort de Sekhemrê Khouitaoui, ce fut son frère Djedkheperou qui monta sur le trône. Il régna environ deux ans avant de s’éteindre.

- Seb s’empara alors du pouvoir (le papyrus de Turin à une lacune sur son nom.). Il fut peut être un descendant d’Hor I°, voire même un fils de Djedkheperou. Ce pharaon très méconnu régna vraisemblablement pendant une année.

- Suite à la mort de Seb, ce fut son fils Kaÿ qui monta sur le trône (le papyrus à une lacune pour son nom.). Ce souverain aurait régné une année.

- A la mort de Kaÿ, le pouvoir échut à son fils Amenemhat VII. Ce dernier eut lui aussi après un court règne d’environ trois années.

- Sobekhotep II ou s’empara alors du pouvoir suite à la mort d’Amenemhat VII. Ce souverain, plus connu que ces prédécesseurs, laissa derrière lui plusieurs monuments, qui permirent aux égyptologues de remettre en question la place de ce pharaon dans la XIII° dynastie. En effet, certains pensent que Sobekhotep II serait en fait le premier souverain de la sa dynastie, échangeant sa place avec Ougaf (ce qui ferait de ce Sobekhotep II un Sobekhotep I°, l’autre Sobekhotep étant le prédécesseur de Reniseneb.).

Fragment de statue à l'effigie d'un pharaon Sobekhotep, musée du Louvre, Paris.

Ce souverain régna vraisemblablement trois années avant de s’éteindre.

Le dieu Oupouaout (à droite.) insuffle "vie et pouvoir" à Sobekhotep, musée du Louvre, Paris.

- Son successeur fut Khendjer (peut être s’agissait-il du fils de Sobekhotep II ?), qui eut un règne de quatre années. Une pyramide, située à Saqqarah, lui est attribuée par les égyptologues (l’édifice, d’une hauteur de 40 mètres à l’origine, est aujourd’hui très endommagé.).

- Smenkharê (son nom de Nesout Bity signifie « Rê rend efficient le ka. ») s’empara du pouvoir suite à la disparition de Khendjer. Le nom de Sa Râ du nouveau souverain (son nom de naissance.) était Mermesha, ce qui signifie « général d’armée ». En effet, Smenkharê était vraisemblablement un militaire de haut rang avant de monter sur le trône.

Régnant pendant une ou deux années, certains égyptologues pensent toutefois que son influence ne dépassait pas le delta du Nil.

- Antef IV (son nom de Sa Râ signifie « celui que son père a amené. ») est un pharaon au règne très méconnu. En effet, les égyptologues hésitent à le placer en début de dynastie.

- Seth.

- Ibi I°.

- Aaqen (son nom de Sa Râ signifie « l’âne brave. »).

- Sobekhotep III eut un règne aussi bref que celui de ses successeurs, entre une et trois années. Selon les égyptologues, il n’aurait exercé son influence que sur la cité de Thèbes et ses alentours.

- Neferhotep I° (son nom de Sa Râ signifie « au repos parfait. ») monta sur le trône suite à la disparition de Sobekhotep III. Ce dernier était issu de l’union d’Haânkhef, prêtre au temple d’Abydos, et de Kemi, une descendante d’Amenemhat III.

Ce souverain régna vraisemblablement sur la Haute Egypte, ainsi que sur le delta du Nil à l’exception du nome de Xoïs (à noter que c’est de cette région qu’émergea la XIV° dynastie, quelques années plus tard.).

Au pouvoir pendant dix ans environ, entre 1730 et 1740 avant Jésus Christ (il s’agit d’un des plus longs règnes de la XIII° dynastie.), Neferhotep fit construire plusieurs monuments dans le Fayoum et à Thèbes.

- Suite au décès de Neferhotep, décédé sans laisser d’enfants, ce fut son frère Sahathor (son nom de Sa Râ signifie « fils d’Hathor. ») qui s’empara du pouvoir. Ce souverain, moins bien connu que son frère mais ayant néanmoins laissé quelques vestiges derrière lui, régna pendant environ quatre années.

- Sobekhotep IV monta sur le trône suite à la disparition de son frère Sahathor. Régnant pendant une dizaine d’années, entre 1730 et 1720 environ, ce souverain fit lui aussi ériger plusieurs monuments.

Buste de Sobekhotep IV, musée du Louvre, Egypte.

Toutefois, ce fut vraisemblablement sous le règne de Sobekhotep IV qu’une révolte éclata dans le delta, donnant naissance à deux royaumes autonomes (c’est ainsi que fut créée la XIV° dynastie.).

Sobekhotep IV mourut néanmoins sans laisser d’héritiers.
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[1] Pour en savoir plus sur le règne de Sesostris III, voir le 3, section I, chapitre cinquième, Histoire de l’Egypte antique.

[2] Comme nous l’avons indiqué en 1, section II, chapitre quatrième, Histoire de l’Egypte antique, le papyrus de Turin est document écrit en hiératique, datant de l’époque de Ramsès II, sur lequel sont mentionnés tous les pharaons l’ayant précédé. Le papyrus, trouvé en bon état en 1822 à Thèbes, s’est émietté en 160 morceaux en raison de mauvaises conditions de conservation, et est aujourd’hui entreposé au musée archéologique de Turin, d’où son nom.

[3] Pour en savoir plus sur Amenemhat III, référez vous au 4, section II, chapitre cinquième, Histoire de l’Egypte antique.

 
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