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Mythologie
 
 

 

 

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Les Lancastre et la guerre de Cent Ans (XV° siècle)

 

CHAPITRE SECOND : Quatrième et dernière phase de la guerre de Cent Ans (1422 – 1453)

 

V : Henri VI et la fin de la guerre de Cent Ans (1447 à 1453)

           

            1° La campagne de Normandie – Charles VII, à la tête d’une nouvelle armée suite à la création des compagnies d’ordonnance[1], était dès lors à même de reprendre le conflit contre l’Angleterre. Cependant, il ne pouvait pas se lancer dans une offensive contre Henri VI, les deux belligérants ayant signé la trêve de Tours en avril 1444.

 

a) La campagne de Normandie (juillet à novembre 1449) : Le prétexte fut néanmoins rapidement trouvé. En effet, lors de la signature de la trêve de Tours, les Anglais s’étaient engagés à quitter rapidement le Maine, une région qu’ils occupaient alors. Cependant, près de quatre ans après, ils n’avaient toujours pas respecté leurs engagements.

Royaume de France et royaume d'Angleterre lors des campagnes de Charles VII (1451 à 1453).

Le roi de France chargea donc Richemont et Pierre de Brézé de marcher sur le Maine. Les deux hommes s’emparèrent rapidement du Mans, et les Anglais durent se retirer vers la Normandie.

Le siège du Mans, par Martial d'Auvergne, enluminure issue de l'ouvrage Vigiles de Charles VII, Paris, France, XV°siècle.

Guillaume de La Pole, duc de Suffolk, et Edmond Beaufort, duc de Somerset, auxquels Henri VI avaient confié le pouvoir, furent marris d’apprendre la perte du Maine.

 

Revanchards, les Anglais décidèrent de contre-attaquer en Bretagne, le contexte étant alors favorable. En effet, Jean V, décédé en 1442, avait laissé les rênes du duché à son aîné François I°. Cependant, si le nouveau duc était favorable à l’alliance française, son jeune frère, Gilles, était partisan des Anglais[2].

Suffolk et Somerset s’assurèrent alors les services d’un aventurier aragonais, François de Surienne. Ce dernier, en mars 1449, s’empara de la cité de Fougères.

François de Surienne et ses hommes s'emparent de Fougères, par Martial d'Auvergne, enluminure issue de l'ouvrage Vigiles de Charles VII, Paris, France, XV°siècle.

Les Anglais se hâtèrent de se dédouaner en désavouant Surienne, mais Charles VII ne fut pas dupe. Pendant quelques mois, le roi de France préféra mettre en place des négociations avec l’Angleterre, qui n’aboutirent pas.

Finalement, les Français passèrent à l’offensive en juillet 1449.

L'armée française en Normandie, par Martial d'Auvergne, enluminure issue de l'ouvrage Vigiles de Charles VII, Paris, France, XV°siècle.

 

Au mois d’août, Charles VII entreprit sa marche sur la Normandie, une zone où les Anglais étaient considérés comme des envahisseurs (la région s’était révoltée à plusieurs reprises contre l’Angleterre, comme nous l’avons vu précédemment.).

L’armée française entreprit alors une série de sièges, qui ne s’éternisèrent pas grâce à la puissante artillerie des frères Bureau. Les Français s’emparèrent donc rapidement de Lisieux, Verneuil, Mantes, Château Gaillard, Coutance, Saint Lô, Carentan, etc.

Le siège de Château Gaillard, par Martial d'Auvergne, enluminure issue de l'ouvrage Vigiles de Charles VII, Paris, France, XV°siècle.

 

Au mois d’octobre, les Anglais détenaient toujours Rouen, mais ne disposaient que d’une garnison de 300 hommes.

Les habitants de la ville, apprenant la venue prochaine des troupes de Charles VII, ne tardèrent pas à se révolter contre les Anglais. Edmond Beaufort, qui se trouvait dans la cité, chargea alors le vieux Talbot de châtier les insurgés.

Edmond Beaufort à Rouen, par Jean Chartier, enluminure issue de l'ouvrage Chronique, Belgique, XV°siècle.

Charles VII et son armée arrivèrent alors sous les murs de Rouen. Beaufort tenta un temps de négocier, mais quelques boulets de canons bien ajustés le contraignirent à accepter une reddition sans conditions.

 

Le siège de Rouen, par Martial d'Auvergne, enluminure issue de l'ouvrage Vigiles de Charles VII, Paris, France, XV°siècle.

A la fin du mois d’octobre, le duc de Somerset se retira finalement à Caen, offrant contre sa liberté 50 000 écus d’or, les places fortes de Caudebec, Honfleur, Montivilliers et Tancarville. En outre, Talbot fut momentanément retenu comme otage entre les mains des Français.

A noter que suite à la prise de la ville, Charles VII ordonna que l’on ouvre une enquête sur le procès de Jeanne d’Arc.

 

En novembre, Surienne accepta de rendre Fougères au connétable, sentant que les Anglais ne lui seraient plus d’un grand secours.

Le siège de Fougères, par Jean Chartier, enluminure issue de l'ouvrage Chronique, Belgique, XV°siècle.

La redition de Fougères, par Martial d'Auvergne, enluminure issue de l'ouvrage Vigiles de Charles VII, Paris, France, XV°siècle.

En 1450, les Anglais avaient perdu la quasi-totalité de leurs possessions en Normandie. En Angleterre, Suffolk et Somerset se retrouvaient de ce fait dans une situation difficile. Honnis par le parti belliciste, les deux hommes étaient contraints de mener une contre attaque sur le continent s’ils voulaient conserver leur rang.

 

b) Contre attaque anglaise et bataille de Formigny (avril 1450) : la campagne de Normandie prit fin avec l’arrivée de l’hiver. Cependant, les Anglais, bien décidés à prendre leur revanche, profitèrent de cette accalmie pour préparer leur contre offensive.

C’est ainsi qu’au mois de mars 1450, Suffolk envoya en France un contingent d’environ 3 500 hommes, commandés par Thomas Kyrielle.

La petite armée, débarquant à Cherbourg, fut rapidement rejointe par les effectifs de la garnison anglaise se trouvant alors dans la cité. Les Anglais décidèrent alors d’assiéger Valognes, une cité entre les mains des Français.

L'armée anglaise en Normandie, par Martial d'Auvergne, enluminure issue de l'ouvrage Vigiles de Charles VII, Paris, France, XV°siècle.

Charles VII, apprenant la prise de la ville par l’ennemi, envoya une armée pour stopper la progression ennemie, commandée par Jean II de Bourbon (le fils de Charles I° de Bourbon.). Richemont, qui se trouvait alors en Bretagne, leva lui aussi un contingent afin de rejoindre l’armée royale.

 

Longeant la côte vers Caen, les Anglais arrivèrent dans le village de Formigny le 14 avril au soir. Ils le fortifièrent alors à la hâte, avant d’y passer la nuit. Le lendemain matin, le duc de Bourbon se retrouva face à face avec l’armée anglaise, sans être parvenu à faire la jonction avec les troupes de Richemont (afin de protéger le duché de Bretagne, François I° avait divisé son armée de 4 000 soldats en deux moitiés, confiant l'une au connétable de Richemont.).

Les 3 000 soldats français faisaient face à une armée anglaise comptant plus de 7 000 combattants.

 

Les Anglais, dès le début du combat, adoptèrent leur stratégie habituelle, plaçant leurs archers en première ligne et plantant des pieux en terre afin de se protéger des charges de cavalerie.

Décidant de ne pas attendre le connétable, Jean II de Bourbon décida de placer ses troupes hors de portée des flèches anglaises, et commença à canonner l’ennemi grâce aux deux couleuvrines dont il disposait.

Si dans un premier temps, les anglais accusèrent des pertes à cause de la canonnade, ils décidèrent de réagir et chargèrent l’artillerie française.

L’armée française se retrouvait alors en difficulté, d’autant plus que seule une moitié des Anglais étaient partis à l’attaque.

La bataille de Formigny, par Martial d'Auvergne, enluminure issue de l'ouvrage Vigiles de Charles VII, Paris, France, XV°siècle.

C’est alors qu’apparurent Richemont et ses hommes, qui chargèrent sans coup férir l’arrière de l’armée anglaise. Les archers anglais, désemparés par l’assaut des Bretons, préférèrent se battre jusqu’à la mort plutôt que de souffrir l’amputation de leur index (en effet, les Français coupaient le doigt des archers anglais qu’ils capturaient, afin d’empêcher ceux-ci de porter à nouveau les armes contre la France.).

 

Au soir de la bataille, les Anglais avaient perdu près de 5 000 hommes, tués ou capturés par les Français. Par contre, les troupes de Richemont et du duc de Bourbons eurent des pertes moins sévères, perdant environ 500 soldats (certaines chroniques peu objectives affirment que les Français ne perdirent que douze hommes.).

 

Cette sanglante défaite marqua la fin définitive de la présence anglaise en Normandie. En effet, dans le courant de l’été 1450, Richemont s’empara d’Avranches, et marcha sur Caen.

Le siège de Caen, par Martial d'Auvergne, enluminure issue de l'ouvrage Vigiles de Charles VII, Paris, France, XV°siècle.

Somerset, qui se trouvait dans la cité, se résigna à capituler après que les Français aient fait pleuvoir quelques boulets sur la ville (en juillet 1450, il quitta la ville pour se rendre à Calais.).

La redition de Caen, par Martial d'Auvergne, enluminure issue de l'ouvrage Vigiles de Charles VII, Paris, France, XV°siècle.

Au mois d’août, les Français s’emparèrent de Falaise, Domfront et Cherbourg, mettant fin à la présence anglaise en Normandie.

Le siège de Cherbourg, par Martial d'Auvergne, enluminure issue de l'ouvrage Vigiles de Charles VII, Paris, France, XV°siècle.

A noter qu’à la même époque, le duc de Bretagne François I°, qui avait fait assassiner son frère Gilles en avril 1450, mourut à son tour. Il fut alors remplacé par son frère cadet Pierre II.

Guillaume de La Pole, comte de Suffolk, fut quant à lui jugé pour haute trahison et banni à regret par Henri VI. Il fut cependant assassiné alors qu’il se trouvait sur le navire l’emmenant en Flandre.

 

2° L’insurrection de Jack Cade (1450) – En 1450, les Anglais avaient perdu toutes leurs possessions dans le nord de la France, excepté Calais. Henri VI, jugé comme responsable de la défaite sur le continent, était de plus en plus impopulaire.

C’est ainsi qu’éclata une révolte dans le Kent en 1450, menée par Jack Cade,

 

Au printemps 1450, Jack Cade et plusieurs paysans du Kent publièrent un manifeste intitulé La Plainte des Pauvres Communes du Kent[3], dénonçant la faiblesse d’Henri VI, les taxes trop lourdes, la corruption et la défaite en France.

Apprenant la nouvelle, le roi d’Angleterre décida d’envoyer des troupes mater les mécontents, rencontrant Jack Cade et ses partisans au cours de la bataille de Sevenoaks. Les insurgés, sortant vainqueurs du combat, décidèrent alors de marcher sur Londres, en juin 1450.

Apprenant que près de 5 000 rebelles marchaient vers la capitale, Henri VI décida de se réfugier dans le Warwickshire, une région du centre de l’Angleterre.

Les insurgés pénétrèrent ainsi dans la capitale en juillet, et furent bien accueillis par les Londoniens. Jack Cade décida alors de se proclamer maire de Londres, prenant le nom de John Mortimer.

C’est ainsi que James Fiennes, trésorier du roi, fut exécuté, ainsi que le sheriff du Kent, l’archevêque de Canterbury, et quelques favoris d’Henri VI.

 

Par la suite, les troupes royales marchèrent vers la capitale, et les insurgés, vaincus, furent contraints de négocier. Jack Cade transmit alors une liste de doléances aux officiers du roi, et ces derniers promirent un pardon royal aux insurgés. Les rebelles, rassurés, décidèrent alors de se disperser peu de temps après.

 

Cependant, Henri VI et le Parlement refusèrent d’accorder leur pardon à Jack Cade et à ses partisans, et leurs doléances ne furent pas acceptées.

Le nouveau sheriff du Kent, Alexandre Iden, fut alors chargé de poursuivre Jack Cade, et parvint à lui mettre la main dessus alors qu’il se trouvait dans un petit village près d’Heathfield, dans le Sussex.  

Le chef des rebelles, mortellement blessé, mourut lors de son transfert vers Londres.  

Le cadavre de Jack Cade dut alors subir le châtiment réservé aux crimes de haute trahison : il fut en effet pendu, éventré, éviscéré et émasculé, puis finalement décapité et démembré.

A noter qu’une trentaine de partisans de Jack Cade furent traqués et éliminés, mais tous les autres reçurent le pardon royal.

 

3° La campagne de Guyenne – Cependant, si les Anglais avaient abandonné la quasi-totalité de leurs possessions dans le nord de la France, ils restaient encore très présent en Guyenne. En effet, la région était entre les mains des Anglais depuis des siècles, et ses habitants n’avaient jamais connu la domination française.

C’est pour cette raison que la campagne de Guyenne fut bien moins aisée que celle de Normandie, où les populations locales considéraient les Anglais comme des envahisseurs.

 

a) La campagne de Guyenne (été 1451) : l’attaque contre l’Aquitaine fut décidée dès la fin de l’année 1450, cependant, l’hiver était déjà trop avancé pour que l’expédition se mette en marche.

 

En avril 1451, Charles VII confia son armée à Dunois, nommé lieutenant général de Guyenne. En outre, une flotte franco-espagnole, commandée par Jean le Boursier, pénétra l’embouchure de la Gironde.

Les Aquitains, n’attendant aucun secours des Anglais, n’eurent pas d’autre choix que de se défendre par leurs propres moyens. Cependant, ils ne purent lutter bien longtemps contre les soldats de Charles VII, qui s’emparèrent de nombreuses places fortes très rapidement.

En juin, les Français arrivèrent sous les murs de Bordeaux.

Le siège de Bordeaux, par Jean de Wavrin, enluminure issue de l'ouvrage Chroniques d'Angleterre, Belgique, XV° siècle.

La ville ne recevant aucune aide de la part des Anglais, décida alors d’ouvrir ses portes au roi de France.

La redition de Bordeaux, par Martial d'Auvergne, enluminure issue de l'ouvrage Vigiles de Charles VII, Paris, France, XV°siècle.

 

Suite à la chute de Bordeaux, la quasi-totalité des villes de Guyenne décidèrent de déposer les armes. Seule Bayonne décida de résister, mais la cité fut finalement prise en août 1451.

Le Siège de Bayonne, par Martial d'Auvergne, enluminure issue de l'ouvrage Vigiles de Charles VII, Paris, France, XV°siècle.

 

b) Contre attaque anglaise (fin 1452) : Charles VII, bien que victorieux une fois de plus, ne tarda pas à être contesté par les Bordelais. En effet, ces derniers vivaient de leurs exportations de vin vers l’Angleterre, et la victoire française n’arrangeait pas leurs affaires. En outre, les nouvelles taxes imposées par Charles VII afin d’assurer l’entretien des garnisons françaises furent très mal acceptées.

 

C’est alors qu’un contingent anglais mené par le vieux Talbot[4] débarqua sur les côtes de Guyenne, en octobre 1452.

Les Bordelais, trop heureux d’apprendre cette nouvelle, ne tardèrent pas à ouvrir leur portes aux Anglais, et Talbot s’empara sans coup férir des principales places fortes de Guyenne.

 

En Angleterre, Richard Plantagenêt, duc d’York, décida de quitter l’Irlande en 1452. Affichant son mécontentement au grand jour, il demanda à faire partie du conseil du roi et exigea le renvoi de Sommerset.

Cependant, apprenant la nouvelle des successives victoires de Talbot en France, le duc d’York se retrouva sur la sellette. En outre, la reine Marguerite était enceinte, ce qui ne manqua pas de réjouir Henri VI.

Cependant, cette état de grâce ne dura guère longtemps.

 

c) La bataille de Castillon (1453) : l’hiver arrivant, Charles VII décida de ne prendre les armes qu’au printemps 1453. Talbot, quant à lui, demanda des renforts à Henri VI, qui n’arrivèrent pas.

 

Au mois de mai 1453, Charles VII se dirigea vers l’Aquitaine. Il mit immédiatement le siège devant Castillon, une forteresse située à l’est de la Libourne, clef de la vallée de la Dordogne.

 

Au mois de juillet, bien que n’ayant pas reçu de renforts, Talbot décida malgré tout de marcher à l’encontre des Français. Partant de Bordeaux à la tête d’une armée d’environ 8 000 hommes, le vieux chef de guerre était bien décidé à renouveler les exploits anglais de Crécy, Poitiers ou Azincourt.

 

Les 10 000 soldats composant l’armée de Charles VII, équipés de quelques 300 pièces d’artillerie, s’étaient solidement retranchés sur un terrain situé non loin de Castillon et attendaient impatiemment l’arrivée de l’ennemi.

 

Talbot donna l’ordre de charger l’ennemi, et les Anglais se ruèrent sur la position française. C’est alors que les 300 pièces d’artillerie firent leur office, fauchant les premières lignes de l’armée anglaise.

Talbot et ses hommes arrivèrent non sans mal à engager le corps à corps avec l’ennemi, quand soudain la cavalerie bretonne, qui était jusque là restée en réserve, vint achever la débandade anglaise.

 

Au soir de la bataille, les Anglais eurent à subir de lourdes pertes, Talbot lui-même ayant trouvé la mort au cours de la bataille. Au final, seul un petit millier de soldats anglais parvint à s’échapper, rejoignant Castillon.

La bataille de Castillon, par Charles Philippe LARIVIERE, XIX° siècle, château de Versailles, Versailles.

Au contraire, les Français n’avaient pas perdu cent hommes.

 

Pendant l’été, les Français s’emparèrent des places fortes de Guyenne, mais il fallut attendre octobre 1453 pour que Bordeaux ouvre finalement ses portes au roi de France.

Le siège de Bordeaux, par Martial d'Auvergne, enluminure issue de l'ouvrage Vigiles de Charles VII, Paris, France, XV°siècle.

Cette fois ci, Charles VII décida de punir les Bordelais, supprimant leurs privilèges communaux, suspendant le parlement de la ville, et exigeant une indemnité de guerre de 100 000 écus. En outre, les Bordelais ayant le plus collaboré avec les Anglais furent chassés de la ville.

 

C’est ainsi que la guerre de Cent Ans prit fin, après plus de 115 années de luttes sanglantes. Henri VI, apprenant la nouvelle de l’échec de Talbot, sombra dans la folie comme l’avait fait son grand père maternel Charles VI[5], entraina l’Angleterre dans une violente guerre civile.

Cependant, si aujourd’hui nous considérons que la guerre de Cent Ans s’acheva en 1453, aucun traité n’y mit officiellement fin. En effet, les Anglais détenaient toujours Calais, et à cette date n’avaient pas encore perdu tout espoir de remettre un jour le pied en France[6].

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[1] L’armée française fut organisée en lances, chacune d’entre elles étant composée d’un homme à cheval, de deux archers (montés ou pas.), d’un coutilier (portant une lance et une longue dague.), d’un page et d’un valet (ces deux derniers ne se battaient pas mais avaient pour fonction de s’occuper de l’intendance.).

Environ cent lances formaient une compagnie d’ordonnance. En 1445, Charles VII avait 15 compagnies sous ses ordres (environ 10 000 hommes.), qui formaient la grande ordonnance. Pour en savoir plus à ce sujet, voir le d), 3, section III, chapitre quatrième, les Valois.

[2] Les deux jeunes hommes étaient donc les neveux du connétable de Richemont, ce dernier étant le frère du défunt Jean V.

[3] Le texte fut intitulé en réalité The Complaint of the Poor Commons of Kent.

[4] Talbot, né vers 1385, avait plus de 60 ans en 1452.

[5] Henri VI, rappelons le, était le fils du roi d’Angleterre Henri V et de Catherine de Valois, fille du roi de France Charles VI le Fou.

[6] Le roi d’Angleterre Edouard V et le roi de France Louis XI signèrent en août 1475 le traité de Picquigny. Ce texte, bien que n’étant pas un traité de paix mais une simple trêve, est néanmoins considéré comme le document officiel mettant fin à la guerre de Cent Ans. Pour en savoir plus sur ce traité, voir le b), 5, section III, chapitre cinquième, les Valois.

 
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