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Les mensonges de l'Histoire

 


John Fitzgerald Kennedy, président jeune et dynamique

John Fitzgerald Kennedy, élu président des Etats-Unis en novembre 1960[1], dans le contexte de la Guerre froide, a su rester dans toutes les mémoires. Jouissant d'une image jeune et dynamique[2], ce dernier bénéficia d'une grande popularité pendant toute la durée de son mandat. Par ailleurs, la mort tragique  (et controversée) de Kennedy à Dallas, en novembre 1963, contribua à inscrire son nom dans la légende.

Toutefois, ce chef d'Etat était-il aussi jeune et dynamique que ce qu'on pourrait croire ?

 

En réalité, l'ouverture des archives médicales nous ont permis d'apprendre que Kennedy souffrit de plusieurs maladies graves, depuis sa petite enfance jusqu'à l'âge adulte, mais aussi avant et pendant son mandat de président des Etats-Unis.

Kennedy, né en mai 1917 à Brookline, une banlieue de Boston, souffrit de plusieurs maladies infantiles : appendicite, bronchite, grippe, oreillons, rougeole, rubéole, toux, etc. L'enfant était si fragile que ses parents s'inquiétaient quant à sa survie. En 1933, comme le jeune Kennedy était maigre pour son âge, les médecins craignirent qu'il ne souffre de leucémie. L'année suivante, il lui fut diagnostiqué une colite, c'est-à-dire une inflammation du côlon.

En 1940, un urologue de la Lahey Clinic, dans le Massachussets, découvrit que le jeune Kennedy, âgé de 23 ans, souffrait d'urétrite, une inflammation de l'urètre. Cette infection se transmit plus tard à la prostate, entraînant fièvre et rétention urinaire. 

Puis, en 1947, alors que Kennedy était député à la Chambre des représentants, les médecins de la London Clinic lui diagnostiquèrent la maladie d'Addison (se traduisant par le défaut de sécrétion des hormones produites par les glandes surrénales). Ce trouble se concrétisa par de sévères douleurs dorsales.

Quelques années plus tard, en octobre 1954, alors qu'il était devenu sénateur, Kennedy décida de recourir à une opération dorsale (une de ses lombaires s'était affaissée) : à cette occasion, l'équipe médicale new-yorkaise tenta de placer une plaque de métal sur le bas de la colonne vertébrale. Cependant, l'intervention se déroula mal, et Kennedy, sombrant dans le coma, fut en outre affublé d'une infection due à un staphylocoque. L'année suivante, une nouvelle intervention se déroula pour enlever la plaque de métal, qui s'était infectée. Néanmoins, Kennedy continua à souffrir du dos jusqu'à sa mort (par exemple, il ne pouvait pas se pencher par-dessus son bureau, ou bien mettre ses chaussures, et souffrait s'il restait debout trop longtemps).

 

Ainsi, afin de soigner son urétrite, ses douleurs dorsales, ainsi que sa colite, Kennedy était traité par une combinaison de produits plus ou moins dangereux : codéine (composé proche de la morphine), péthidine, méthadone (substitut de l'héroïne), pour la douleur ; amphétamines et méthylphénidate, des stimulants ; méprobamate et diazépam, des tranquillisants ; des barbituriques, pour dormir ; des immunoglobulines et des antibiotiques, afin de combattre les infections bactériologiques ; ainsi que des stéroïdes et des hormones thyroïdiennes.

Mais ces produits causèrent d'importants effets secondaires chez le patient : hyperactivité, hypertension, grande nervosité, sautes d'humeur, désir sexuel, etc.

 

Toutefois, l'on ne peut s'empêcher de se demander quelle fut l'influence de ce « traitement de choc » sur la gestion des affaires de l'Etat. Ainsi, l'on peut citer pour exemple le sommet de Vienne, organisé en Autriche en juin 1961, faisant suite à l'échec du débarquement de la baie des Cochons, qui avait sensiblement refroidi les relations entre les deux superpuissances[3]. A cette occasion, Nikita Khrouchtchev, dirigeant de l'URSS, assimila la piètre performance de Kennedy à de la faiblesse et de l'inexpérience.

 

Kennedy, craignant que ses infirmités ne soient perçues comme un handicap politique, eut à cœur de présenter une image jeune et dynamique du président américain. En 1960, le New York Times titra que le chef de l'Etat était en excellente forme physique. Kennedy, quant à lui, nia à plusieurs reprises d'être victime de la maladie d'Addison. 

Mais en réalité, le chef de l'Etat souffrit, pendant toute la durée de son mandat, de maux d'estomac, du colon, de la prostate, de fièvre, de déshydratation, d'abcès, de manque de sommeil, de cholestérol, sans parler des effets secondaires des drogues qu'il prenait.  

Au regard des infirmités et du traitement de Kennedy, l'on peut légitimement se demander combien de temps ce dernier aurait (sur)vécu, s'il n'avait pas été assassiné en novembre 1963 ?    

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[1] A noter que Kennedy ne prit ses fonctions qu'en janvier 1961.

[2] A noter que Kennedy fut le plus jeune président américain élu, étant âgé de 43 en 1960. Néanmoins, Théodore Roosevelt reste le plus jeune président à être entré en fonction. Ce dernier, âgé de 42 ans et vice-président de William Mac Kinley, il fut chargé de remplacer ce dernier suite à son assassinat, en septembre 1901, comme le prévoyait la loi.  

[3] Comme nous l'avons vu dans un précédent article, l'objectif de cette opération américaine était de renverser Fidel Castro, qui avait pris le pouvoir à Cuba en 1959. Toutefois, le débarquement fut un échec, et fut la conséquence directe de la crise des missiles de 1962.

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