Car un pays sans passé est un pays sans avenir...

 
Mythologie
 
 

 

 

adblocktest

 

La seconde république (1848 - 1852)

CHAPITRE SECOND : Le gouvernement provisoire (février à mai 1848) 

 

III : Une république déjà en crise ?

           

            1° Une crise durable – Malgré l’instauration du nouveau régime, la situation économique restait préoccupante. Ainsi, la crise économique, qui existait depuis 1847, s’était aggravée lors de la révolution de 1848.

En mars, la dette s’élevait à 960 millions de francs, et il n’existait que peu de moyens de faire rentrer de l’argent : en effet, les pillages s’étaient multipliés suite à la chute de Louis Philippe, car il n’y avait plus de police ; en outre, les barrières d’octroi qui entouraient Paris avaient été brûlées lors de la révolution de février.

Louis Antoine Pagès (dit Garnier-Pagès.), ministre des Finances, annonça alors son intention de diminuer drastiquement les dépenses de l’Etat.

Louis Antoine Pagès (dit Garnier-Pagès).

 

            2° La déliquescence des ateliers nationaux – Marie, ministre des Travaux publics et organisateur des ateliers nationaux, se trouvait quant à lui confronté à d’importants problèmes.

Ainsi, la création des ateliers avait entraîné l’émigration de nombreux travailleurs vers la capitale, près de 40 000 hommes au total. Toutefois, le travail vint rapidement à manquer, ainsi que l’argent. Au final, de nombreux ouvrier furent payés à ne rien faire, et la baisse de leur salaire journalier (1 franc contre 2 à l’origine.) ne fit qu’augmenter leur grogne.

 

            3° Des demi-mesures aux réformes impopulaires – Garnier-Pagès, face à la chute des réserves d’or de la Banque de France, décida dans un premier temps de faire appel au sentiment patriotique des Français, invitant ces derniers à faire des dons envers le gouvernement.

Puis, comme la mesure n’était pas suffisante, il fut décidé de vendre une partie des forêts de l’Etat, les diamants de la couronne furent vendus, et l’argenterie de Louis Philippe fut fondue.

Finalement, un emprunt national fut mis en place à la mi-mars 1848, garantissant 5% de bénéfice aux porteurs. Toutefois, cette mesure se solda sur un échec, car peu nombreux furent les épargnants qui y souscrivirent.

  

Ainsi, le 18 mars 1848, Garnier-Pagès décida d’instaurer l’impôt des 45 centimes[1], une augmentation des contributions de 45%, touchant la taxe foncière et mobilière[2], l’impôt sur les portes et fenêtres[3], ainsi que la patente[4].

Toutefois, bien que promettant de dégrever les petits contribuables, cette nouvelle taxe devint rapidement très impopulaire, et le gouvernement décida de reporter la mise en place de cette dernière suite à l’élection de la nouvelle assemblée.

___________________________________________________________________________________________
comments powered by Disqus  

[1] A titre d’exemple, pour un impôt de 1 franc versé en 1847, il fallait payer 1.45 francs en 1848.

[2] La taxe foncière portait sur les terrains de l’imposé ; la taxe mobilière, au contraire, était en quelque sorte l’ancêtre de l’impôt sur le revenu (cette taxe était calculée en fonction du coût du loyer de l’imposé.).

[3] L’impôt sur les portes et fenêtres, instauré lors du directoire, touchait les propriétaires de bien immobiliers.

[4] La patente, impôt crée lors de la Révolution française, est en quelque sorte l’ancêtre de la taxe professionnelle.

 
Publicités
 
Partenaires

  Rois & PrésidentsEgypte-Ancienne

Rois et Reines Historia Nostra

Egypte

 

 Histoire Généalogie